L’équipe nationale s’est largement qualifiée pour la CAN 2025,prévue au royaume chérifien.Elle a traversé ,avec succès, une difficile zone de turbulence suite au départ du coach Aliou Cissé.
En effet,l’intérimaire Pape Thiaw a rempli avec brio son contrat .A son actif,on peut noter 4 matchs,4 victoires,8 buts marqués et 0 but encaissé.Ces statistiques renvoient à une équipe constante, à un excellent rendement offensif et à une défense solide. Par ailleurs,le coach a tenté une communion entre cadres de l’équipe et jeunes talents qui,à mon sens, a bien réussi.A titre illustratif,le jeune Habib Diarra nous a gratifiés de 3 buts en 2 matchs consécutifs,prouesse à saluer sous tous les cieux.
Le coach nous a ,aussi, fait confiance à un élément de notre vivier,le jeune Cherif Ndiaye, qui a d’indéniables atouts pour être un grand buteur du onze national.Il a un excellent gabarit,une technique raffinée,une intelligence de jeu.J’ai la conviction profonde qu’avec des centres bien orientés ou des passes en profondeur,il fait peut faire mal à l’adversaire.
Pour ces raisons et pour d’autres non évoquées ici,je pense que notre équipe a encore un rendement potentiel largement supérieur à son rendement réel, déjà satisfaisant.
Il semble que le coach Pape Thiaw doit quitter le banc et que l’heure est à la recherche d’un autre entraîneur. J’avoue qu’un ressort va se briser et rien ne garantit que sa substitution permettra une bonne circulation de l’eau.
Le football c’est un tout et il « faut de tout pour faire un monde ».En clair,c’est un système qui gagne et un entraîneur en est un des éléments.Interrogeons-nous sur les éléments constitutifs de notre écosystème footbalistique et sur les voies et moyens d’optimisation de leur productivité individuelle pour faire tourner un moteur à plein régime.
Sous ce rapport,je pense que Pape Thiaw, ancien international de foot, ancien footballeur professionnel, vainqueur de la ChAN,ancien adjoint de l’équipe fanion,ne doit pas être considéré comme un éternel second.En tout état de cause,son test grandeur nature n’a pas été médiocre.
Un entraîneur se bonifie à l’épreuve des réalités objectives s’il dispose de fondamentaux pour progresser avec une équipe. C’est le cas de Pape Thiaw.
L’histoire nous a montré que des entraineurs du Senegal très cotés au niveau international,n’ont pas fait plus et mieux qu’Aliou Cissé tant décrié par certains d’entre nous.
Il est, aussi ,important de noter qu’il est rare qu’un nouvel entraîneur atteigne une vitesse de croisière avec une équipe sans temps de latence.Ceci tient essentiellement au fait que tout être humain a besoin de comprendre les déterminants de la réalité avant de se donner les moyens de les transformer.
Lors de la CAN d’Abidjan , nous avons été éliminés par une supériorité numérique des ivoiriens dans l’aire du jeu.Je fais allusion à la très forte mobilisation de l’écosystème footbalistique ivorien qui avait envahi le terrain face à nos lions ,en passant par une porte dérobée.
Oui,le football ce n’est pas onze contre onze,c’est plutôt et surtout un système contre un système.Et sans nul doute »,le diable est dans les détails ».
Au demeurant, il m’arrive rarement de critiquer un entraîneur car je me dis toujours que je ne maîtrise pas les variables, les paramètres et les constantes d’une tanière. Or ce sont les élements qui fondent les décisions d’un coach.En d’autres termes,je suis un supporter et seul le resultat final est ce qui est à retenir.
Je prie pour que nos dirigeants aient une main heureuse face à notre équation de renouvellement de notre staff technique.
Sportivement
Dr.Papa Abdoulaye Seck