Pr. Benoît Ngom, président fondateur de l’Association des juristes africains (Aja), s’est prononcé sur l’affaire Khalifa Sall. Invité de l’émission ‘’Grand Jury’’ de la Rfm de ce dimanche 22 juillet, le juriste estime que les droits du maire de Dakar ont été violés. Et que par conséquent, la décision de la Cour de justice de la Cedeao est “une décision claire, qui ne nécessite aucune interprétation”.
Concernant la libération de Khalifa Sall, le juriste note qu’” Il y a un autre problème juridique qui se pose. Selon lui, l’édile de Dakar devrait bénéficier de son immunité parlementaire depuis qu’il a été élu député. Et se pose la question de savoir : “est-ce que l’Assemblée nationale peut, par inaction volontaire ou involontaire, dans de cas pareils, ne pas demander la liberté du député Khalifa Sall” ?
Par ailleurs, Benoît Ngom a révélé que la situation des droits de l’homme en Afrique, de manière générale, n’a pas connue “une très grande évolution”. Car, ajoute-t-il, “l’individu n’est pas considéré dans beaucoup de pays africains”.
Face à cette situation, le président fondateur de l’Association des juristes africains (Aja), estime que les militants des droits de l’homme doivent aussi travailler à former l’opinion publique. Ce, en “donnant au citoyen des informations précises pour qu’il puisse avoir son propre jugement”. Parce que, pour lui, le discours va dans tous les sens parfois, et qu’on ne se polarise pas sur certaines choses.
Toutefois, compte tenu de tout cela, Benoît Ngom pense que, pour le cas du Sénégal, des efforts ont été faits “incontestablement”.
La Rédaction