Les 22 et 23 juin 2023, Paris sera la capitale d’un important sommet qui pourrait être décisif pour les économies africaines rudement éprouvées par des facteurs exogènes à son expansion. Il s’agit de la guerre en Ukraine, de la crise sanitaire de Covid 19 qui a fini de mettre à genoux les économies africaines les plus résiliantes, des conséquences des changements climatiques, entre autres obstacles. Pour les besoins de cette rencontre internationale dont le but est de mieux plaider la cause du Continent noir, sont attendus dans le territoire français plus de 300 participants dont des chefs d’Etat africains, des membres de la société civile dont justement l’ONG One Campaign qui aura principalement pour mission de porter le plaidoyer en faveur des peuples africains, lequel plaidoyer repose sur le respect de l’engagement pris de réaffecter 100 milliards de dollars de Droits de tirage spéciaux au bénéfice des pays africains d’abord, l’établissement ensuite d’un consensus sur la réforme de la Banque mondiale pour qu’elle triple ses subventions et prêts, et l’engagement, enfin, à mobiliser au moins 50 milliards de dollars par an grâce à des taxes innovantes pour soutenir le climat et le développement.
Sous la conduite de M. Désiré Assogbavi, son Directeur pour l’Afrique Francophone, l’ONG One Campaign fera partie du voyage à destination de Paris où se tient pendant deux jours, ce qu’on pourrait appeler ‘’le sommet pour la résilience des économies africaines’’. C’est en fait une initiative pour la réduction de la pauvreté mondiale à travers un nouveau pacte financier entre partenaires classiques.
En conférence de presse, ce jeudi à Dakar, pour camper les enjeux et rappeler les attentes par rapport à ce conclave, l’ONG Campaign, à travers M. Assogbavi, compte élever la voix. «Il nous faudra en effet porter une voix si audible pour que les aspirations du continent noir soient bien comprises et prises en compte», renchérit le Chargé de plaidoyer M. Amoussou Aimexe. Mais pour eux, la lutte contre la pauvreté n’est pas une question de charité, mais de justice et d’égalité plutôt. Et One Campaign fera nécessairement pression sur les gouvernements afin d’y arriver. Pour cela, elle devra compter sur ‘’ses’’ millions de supporteurs composés d’artistes, des chefs d’entreprise, des étudiants, des scientifiques, d’hommes de média, entre autres citoyens tout court.
Dès lors, l’espoir est permis, selon Rosalie Agnès NDONG, Auto-entrepreneur et Activiste. En effet, espère-t-elle, “nous souhaitons, avec ce sommet, qu’on puisse trouver des solutions pour financer des enjeux allant au-delà de la question climatique, comme l’accès à la santé et la lutte contre la pauvreté. Il faudrait pouvoir créer une mouvance de pays volontaires riches à soutenir les pays africains ou pauvres avec un certain pourcentage défini à partir de leurs fonds, et que cela ne soit pas une dette pour ces pays, mais plutôt comme une subvention ou un don. Que la Banque Mondiale qui se veut conservatrice redistribue l’argent ou les fonds prévus par rapport aux besoins, et non juste sur un montant forfaitaire alloué a un pays donné.