Après s’être entretenu à huis clos avec les généraux, le président zimbabwéen Robert Mugabe s’est exprimé en direct à la télévision nationale le soir du 19 novembre. Si beaucoup d’observateurs attendaient l’annonce de sa démission, l’homme qui préside le Zimbabwe depuis 1987 n’a rien déclaré de tel.
«Le congrès de son parti, le ZANU-PF, dont il a pourtant été exclu le 19 novembre doit se tenir dans les prochaines semaines. J’en présiderai les débats», a déclaré Robert Mugabe.
Quelques instants avant sa prise de parole, l’AFP, citant son entourage, annonçait que Robert Mugabe avait accepté de quitter la présidence du pays.
Dans la tourmente
L’opposition a rapidement réagi à l’allocution, notamment par la voix du président de l’Association nationale des vétérans de la guerre de libération (ZNWLVA) Christopher Mutsvangwa, qui a appelé à de nouvelles manifestations anti-Mugabe dès le 22 novembre.
Plus tôt le 19 novembre, le dirigeant avait été exclu de sa propre formation politique, l’Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (ZANU-PF), qui lui avait donné un jour pour démissionner.
Le porte-parole de la ZANU-PF, Simon Khaye Moyo avait fait savoir : «Le camarade Robert Mugabe doit démissionner de la présidence du Zimbabwe et s’il ne l’a pas fait d’ici lundi midi (20 novembre), le président du Parlement enclenchera la procédure de destitution.»
La rédaction