Les manœuvres se multiplient à quelques mois des élections présidentielles de 2019. Le Président Macky Sall mesure si bien l’ampleur d’un tel enjeu, qu’il est en train de vouloir mettre les pendules à l’heure, en sa faveur, juste pour parer à d’éventuelles attaques que son camp n’arriverait pas à contrer. Sous son coude, il l’avait dit, sont placés beaucoup de dossiers, qu’il est temps de défricher.
Des hommes et des femmes qui s’étaient mal comportés devant le contribuable sénégalais, et qui, si le Président n’avait pas usé de sa « clémence », allaient se retrouver derrière les barreaux et ce, pour longtemps. Beaucoup d’entre ces hommes sont conscients de leurs énormités, et savent que l’heure de retourner l’ascenseur est arrivée.
La patronne de la Centif est une fidèle des premières heures du Président, même si cette relation ne semble point s’étaler dans la rue publique. La Centif est, il faut oser le dire, un organe entièrement soumis au Chef de l’Etat dans le fond comme dans la forme, pour les analystes les plus avertis.
D’autre part, sans sonner le glas, en 2019, si le bateau du camp présidentiel échoue sur les rives du second tour, il sera difficile, voire compliqué qu’il accoste sur la baie de la victoire finale. Alors les portes de derrière de la résidence de Mermoz sont grandes ouvertes à ces organes d’enquêtes financières, qui ont toutes décidé de donner un coup de pouce au premier des sénégalais, imitant de fait l’administration territoriale, qui s’était illustrée lors des dernières législatives comme membre à part entière du directoire de campagne de Benno Bokk Yakar.
La République sous Macky Sall est devenue une machine de guerre qui bafoue la souveraineté du peuple, ne respectant aucune convention, et autorisant de fait toutes les dérives.
La rédaction