A moins de 40 ans (il est né en 1983 ou 1984) il a les projecteurs du monde entier braqués sur lui. Surnommé «Kaka» (grand-mère en arabe tchadien) pour avoir été élevé par la mère d’Idriss Déby, Mahamat, cet officier de l’armée tchadienne, a désormais – et ce pour les 18 prochains mois – la charge de veiller aussi bien à la stabilité du Tchad, mais aussi celle du Sahel que son défunt père défendait vaillamment.
Le jeune homme est, depuis 2012, le directeur général des Services de sécurité des institutions de l’Etat (DGSSIE) et dirigeait en même temps la garde présidentielle. Diplômé du Groupement des écoles militaires interarmées du Tchad, il a fait un bref passage au lycée militaire d’Aix-en-Provence (France) avant de revenir servir sous le drapeau tchadien et apprendre l’art de la guerre auprès de son père.
Il fait son baptême du feu en mai 2009, avec une participation victorieuse à la bataille d’Am-Dam, dans l’est du pays, contre la coalition rebelle dirigée par son propre cousin, Timan Erdimi, qui est entré en rébellion depuis 2005 contre son oncle Idriss Déby Itno.
Une victoire qui propulse Mahamat Kaka. En 2013, il est nommé commandant en second des Forces armées tchadiennes en intervention au Nord-Mali (Fatim). D’aucuns estiment d’ailleurs qu’il était le chef officieux de cette mission, officiellement dirigée par le général Oumar Bikomo.
Aujourd’hui président du Conseil militaire, il succède à son père et aura la charge de diriger la transition en vue de préparer la succession du président de la République tchadienne.