Dakarmidi – Le nouveau Khalife général des tidjanes, à peine installé sur le fauteuil sacré de la Tarikha d’Aboul Abbass Ahmada Tijani (rta) a du pain sur la planche, avec cette énième tension sociale qui gagne du terrain et un Macky Sall qui peine à épouser la sagesse et la retenue, et qui s’obstine à vivre dans l’illégal concubinage avec l’ostracisme et l’exclusivisme.
Al Amin est un homme bon, intelligent, un leader d’opinion qui a le don d’aplanir les consciences, conscient de ses rôles de stabilisateur et de patriarche, et qui les joue pleinement sans état d’âme avec une grande lucidité. À beaucoup d’occasions, il a pris la responsabilité de parler « à micro ouvert » aux populations souvent plongées dans le désarroi, usant de sa culture d’une autre dimension, car en phase avec le monde moderne et les mutations universelles.
Son attachement abyssal à Aboul Abbass et ses actes versés à la commisération font sa particularité d’homme de Dieu de classe exceptionnelle. Et dans un autre coin du voile, il détient un lourd héritage, qui s’est retrouvé entre ses mains après qu’il ait accepté pendant plus d’un demi-siècle, d’être l’inconditionnel disciple du bien et de ses grands hommes à qui, courageusement, il a tout donné. Khalifa Ababacar Sy (rta) son père, était aux côtés du peuple face aux intrigues des colons, Serigne Abdou Aziz Sy « Dabakh » son oncle et homonyme, était le porte-étendard des populations face aux abus de Diouf, et Serigne Cheikh Tidjane Sy « Al Maktoum » son éminent grand frère était l’incarnation du savoir et de la mystique collés à la marche de notre jeune République.
Et jamais homme n’a eu un si prestigieux héritage comparé à ce haut trésor entre les mains d’Al Amin. Il a toujours pris son bâton de pèlerin pour éteindre des feux, mais plus que jamais, le Sénégal, en ces temps qui courent, a besoin de ce grand sage, pour désamorcer « la bombe » dont le compte à rebours est malheureusement lancé. Mame Abdou, une envie folle du peuple de lui faire porter ce manteau, car le Sénégal sous Macky Sall va mal et a plus que jamais besoin de vous…
Un grand soufi répondant à un roi que le pouvoir avait rendu absolument fou, disait à un de ses frères soufis, « parlez, ô frère, au peuple, car il vous écoute et vous entend, il se retrouve aisément dans vos propos car vos paroles-lumière ne sortent de votre bouche qu’à son bénéfice. Vous n’avez pas le droit de garder le silence, car vous taire est synonyme d’inconnaissance et d’inculture, hors, vous n’êtes ni l’un ni l’autre, alors, parlez, vos paroles seront le remède de leurs maux, afin qu’elles éteignent ces futurs brasiers …
À méditer…
La Rédaction