Dakarmidi – Tous les recours ont été déposés depuis hier, jeudi 27 avril 2018, dans l’affaire de la caisse d’avance, la Cour d’appel va rouvrir les débats et le procès va redémarrer à zéro. En effet, toutes les parties ont maintenant fait appel de la décision, après un bon moment de silence radio motivé par une stratégie de défense.
Les avocats de Khalifa Sall ont déposé leur recours mercredi, 25 avril, suivi par appel incident du procureur, alors que le Sénégal a fait son recours hier, 26 avril 2018, à la suite de la mairie de Dakar.
C’est dire que Khalifa Sall n’a plus aucune sanction pénale sur la tête, encore moins de sanction pécuniaire. Les conseils du maire de Dakar ont interjeté appel sur le jugement dans toutes ses dispositions. De son coté, le Procureur, qui se satisfait de la décision mais qui ne veut pas être écarté dans les débats à la Cour d’appel, a fait un appel incident. L’Etat du Sénégal, tout comme la mairie de Dakar, dont les constitutions de partie civile ont été écartées, ont aussi déposé leurs recours estimant chacun être propriétaire du milliard 830 millions de Fcfa pour lequel l’édile de la capitale sénégalaise est poursuivi.
D’après Les Echos, les appels ont été déposés à la dernière semaine, car les parties avaient un mois pour le faire. Un retard qui semble volontaire et stratégique pour chaque partie. En fait, les avocats de la défense ont choisi de déposer tardivement leurs recours pour grignoter sur le temps afin de réduire à néant les chances du régime en place d’éliminer Khalifa Sall de la couse à la présidentielle et, par conséquent de donner les chances à leur client de pouvoir se présenter.
L’Etat tout comme la ville de Dakar, réclame la paternité de l’argent et chacun clame haut et fort avoir été le seul à subir un préjudice. C’est dire que le scénario du procès intense et émaillés d’incidents va inévitablement se reproduire.
La rédaction