C’est cet après-midi que les députés doivent ratifier la liste des membres du comité ad-hoc chargé de statuer sur la lever de l’immunité parlementaire de Khalifa Sall. Mais, cet exercice est, selon l’analyste politique Momar Diongue, banalisé par le régime du Président Macky Sall. Lequel n’hésite pas à enclencher la procédure contre des adversaires politiques.
«La levée de l’immunité parlementaire a tendance plutôt à être banalisée et je ne suis pas surpris qu’on arrive à cela sous le magistère de Macky Sall». Ces propos sont de l’analyste politique Momar Diongue, qui revenait sur la cession des députés, cet après-midi, chargée de valider les membres du comité ad-hoc, chargé de statuer sur la question.
Selon lui, les partisans du Président Sall avaient annoncé la couleur dès les premiers mois de leur mandature car, seulement quelques mois après l’accession au pouvoir de ce dernier, ils s’étaient déclarés en faveur de la levée de l’immunité parlementaire de nombreux partisans de Me Abdoulaye Wade.
Ce qui fut fait rappelle-t-il puisque, Oumar Sarr, Me Ousmane Ngom, Abdoulaye Baldé, et quelques temps après, Barthélémy Dias, se sont vus dépouiller de cette protection.
Poursuivant, le directeur de publication de Vision Mag affirme que la manière avec laquelle cette procédure est enclenchée, «donne l’impressions que c’est un recours facile pour l’exécutif, dans le cadre de règlement de comptes politiques, ou dans une entreprise de liquidation d’un adversaire politique».
Ceci est d’autant plus dommage que les poursuites contre la majeure partie des députés dont l’immunité a été levée n’ont abouti à rien.
Source – Pressafrik