Dakarmidi – Le Sénégal va vers une élection cruciale. Une présidentielle à n inconnus. Le président Macky Sall et son camp sont disposés à tout faire pour un second mandat. L’opposition quant à elle est aussi entrain de peaufiner des stratégies pour limiter le leader de la coalition « Benno Bokk Yakaar » à un unique mandat. Parmi cette opposition, le parti démocratique sénégalais (PDS). Le parti de Me Abdoulaye Wade est actuellement vu comme la première force contre-pouvoir. Son candidat pour affronter le chef de l’Etat actuel, Karim Wade !
Le fils de l’ancien président de la République, candidat officiel du PDS est depuis 2016 (date de sa sortie de prison) « en exil » au Qatar et le « le PDS n’a ni plan B ni plan C », pour le 24 février 2019 si l’on en croit aux mots des membres du comité directeur. En d’autres termes, si l’exilé de Doha venait à faire défection ou si sa candidature était invalidée, les électeurs du PDS se retrouveraient orphelins, comme le souligne JeuneAfrique.
Or s’il est bien un mystère aussi opaque qu’un ciel d’harmattan, que même les liseuses de cauris et autres marabouts ne sauraient percer, c’est bien l’agenda de l’ancien « ministre du Ciel et de la Terre ».
À son sujet, le gouvernement, en revanche, ne cherche plus vraiment à masquer son jeu. Après avoir adopté, à la mi-avril, une nouvelle loi électorale dont l’une des dispositions pourrait empêcher toute candidature de Karim Wade, dans l’impossibilité de s’inscrire sur les listes électorales à la suite de sa condamnation en 2015, la garde rapprochée de Macky Sall ne fait pas mystère de ce qui attendrait l’intéressé s’il remettait les pieds au Sénégal avant le premier tour : faute de pouvoir payer l’amende pharaonique à laquelle il a été condamné, il repartirait illico à la prison de Rebeuss, au titre de la contrainte par corps.