Dakarmidi – Le Sénégal, terre de grands hommes va mal, la loi de l’omerta vise tout ceux qui s’opposent à Macky Sall, exceptés ceux-là qui sont tentés par la transhumance.
Khalifa Sall croupit en prison, et aucun recours ne le fera sortir de ce trou, il n’a commis qu’un seul péché celui d’avoir lorgné le fauteuil de Macky Sall. Son élection à la députation et l’immunité dont il jouit ne lui procurent guère de liberté future. Les deux lettres qu’il a adressées au Doyen d’âge et au Président de l’assemblée nationale ont été passées sous silence, son ex avocate, Aissata Tall Sall, devenue elle aussi députée, n’a pipé mot face à la question de procédure soulevée par Cheikh Bamba Dièye, ce dernier hué et remis à son banc par les députés soumis de Macky Sall.
Malheureusement le Parti Socialiste, ce grand Parti de Senghor où, il a passé toute sa vie, a décidé de ce taire face à son « kidnapping ». Son sort est loin des mains de la justice, mais entre celles de Macky Sall.
La machine du Chef de l’Etat chargée de liquider ses adversaires politiques est huilée et bien rodée, elle a liquidé Karim Wade sous l’expectation de ses partisans, humiliée l’ex PM Abdoul Mbaye qui n’a même pas obtenu un plus fort reste aux dernières législatives et cela était programmé bien avant même le jour du scrutin. Et il est aujourd’hui reproché à Khalifa Sall d’avoir marché sur les traces des mécanismes par lesquelles fonctionne la mairie depuis 1960. Il lui est reproché d’avoir été fidèle à l’idéologie du PS, géniteur de la démocratie et du multipartisme au Sénégal. Il lui est reproché de ne pas être le frère de la Première Dame, ni un de ses argentiers, ni même son « valet ». Il lui est aussi reproché de n’avoir aucun lien sanguin avec Macky Sall ou de n’avoir pas eu le comportement de soumission qu’a eu Tanor Dieng, ou de n’être ce sage Diouf totalement dévoué au Chef suprême de la Nation. Enfin, il est reproché au maire de Dakar de ne point tremper dans la compromission et cela est aujourd’hui condamnable sous nos cieux.
La 13é législature prend un mauvais départ en ce 14 Septembre 2017, le nom de Khalifa Sall aura plané dans cet hémicycle, le Grand Serigne de Dakar aura ignoré l’appel de son frère, Niass n’en a fait cas, même si pourtant un juriste du nom de Madické Niang aura, à la « barre », dénoncé cette violation flagrante de ses droits. Oui, notre pays va mal et l’homme qui le gouverne a décidé de dépasser toutes les bornes.
La rédaction