Dakarmidi – Ce vendredi 07 Avril est parti pour rester graver à jamais dans la mémoire de Macky Sall. Cet homme qui a choisi pendant 05 bonnes années de mettre des œillères et de se détourner des réalités du terrain, qui ne sont autres que les difficultés que traversent malheureusement le peuple qui l’avait fièrement élu en 2012. L’homme se sera entêté avec dangerosité, oubliant ou méconnaissant que l’histoire du monde n’admettait que des répétitions.
Tous les leaders qui ont fait cette histoire, et qui avaient pris ce chemin d’une extrême étroitesse d’esprit, se sont finalement heurtés à la colère de leurs peuples qui les ont acculés et contraints à renoncer au pouvoir qu’ils leur avaient conféré. Et voilà ce pourquoi, les sages de ce pays en de multiples occasions, n’avaient jamais hésité à alerter Macky Sall, à le « freiner » dans ses démarches unilatérales, et cela ne fut malheureusement que vaines alertes face à l’opiniâtreté de l’homme. On ne gère pas une République avec des émotions et dans une forme de clanisation du pouvoir, constat aujourd’hui, le Sénégal sous Macky Sall a tout d’une oligarchie et rien d’une démocratie.
Ce vendredi 07 Avril n’aura rien à envier au 23 Juin 2011, sous un autre angle, il serait dans les dispositions de précipiter la chute du régime en place, ou par extraordinaire, le ramener sur les fondamentaux de la bonne gouvernance pour lesquelles celui qui l’incarne a été choisi. Y’en a marre a réussi son coup, mieux qu’en 2011 où il se partageait le rôle de leader avec d’autres mouvements. Et si son organisation a obtenu autant de soutien et de sympathie, il le doit naturellement à la bonne publicité dont il a bénéficié depuis les couloirs du palais.
Yakham Mbaye, Moustapha Diakhaté, Cissé Lô, la Cojer et les activistes du « Macky » lui ont donné une telle notoriété, qui a attiré finalement l’attention des représentations diplomatiques, des institutions internationales, de la diaspora et du peuple sénégalais en particulier Oui, ces hommes qui ont dénigré « Y’en a marre » sont tous des proches collaborateurs du Chef de l’Etat, qui ont été nommés selon ses propres désirs, qui parlent à son nom et qui le fréquentent régulièrement.
Ils ont raté l’occasion de couler le paquebot des « Y’en a marristes », et cela risque de coûter très cher à leur mentor, et pourtant, qui reste serein malgré tout, dans ses appartements, comme le fut Moubarak à ses dernières heures au pouvoir, comme le fut Ben Ali au moment où la Tunisie était sur le point de s’embraser, comme le fut récemment Blaise Compaoré, qui a pris son petit-déjeuner dans son palais à Ouagadougou, et son dîner sous la contrainte du peuple, hors des frontières du Burkina, à Yamoussoukro, en terre ivoirienne.
Le réveil de Macky Sall risque d’être brutal, il l’aura cherché et il est sur le point de l’obtenir. Il sera obligé toute la journée de ce vendredi, de rester retranché dans ses bureaux à la présidence, pour analyser ce que le peuple aura décidé de lui, comme en période d’élection, et tout peut basculer en sa défaveur, sauf un miracle, ce vendredi béni ne sera que l’infime partie de l’iceberg qui cache le chemin si clair que le peuple a cherché partout depuis que son Chef s’est dédit, et qui mène inexorablement à la reconquête de ses droits
La Rédaction