Abdou Diouf, sur une suggestion de Jean Collin, a eu à laisser grandement ouverts les portails de l’Institution politique. Il était question, en ce moment-là, d’étancher la soif des politiciens. La chose a duré plus de trente-cinq ans. C’était la solution. C’est devenu le problème.
Aucune urne ne peut accueillir les suffrages de trois cents(300) candidats. A travers le monde le nombre des candidats à une Présidentielle dépasse rarement les doigts d’une main.
Le Président Macky Sall a parfaitement raison d’installer un filtre comme je l’ai déjà suggéré par le passé. Cependant le filtre pécuniaire n’est certainement pas le meilleur. Parce qu’il peut, entre autres, n’être qu’une grande porte ouverte au blanchiment et, même, à des regroupements ethno centristes. Sans compter les voies de corruption pour être parrainé.
L’une des solutions, et qui a ma préférence, est simplement d’interdire aux partis solitaires de présenter un candidat. Tout en favorisant les coalitions dont le nombre de partis se situera dans une fourchette de quatre vingts (80) à cent(100).
Le résultat d’une telle réforme sera qu’on va se retrouver avec un maximum de quatre(04) candidats. Une sorte de retour aux quatre courants. Une idée de feu Babacar Sine parrainé en son temps par Moustapha Niasse. Et, in fine, validée par Senghor.
Plus tard cette innovation pourra être introduite dans le cadre d’une réforme constitutionnelle dont l’objectif sera de nous éviter les candidatures fantaisistes, pour ne pas dire fantasmagoriques. En effet il y a de ces candidats « fiscalo maniaques » alors que d’autres sont trop messianiques, utilisant des termes « corano- bibliques » à l’excès. Comme si la politique avait besoin d’un messie. Elle n’a besoin ni d’un messie, ni de Messi mais plutôt d’une équipe soudée qui se déploie et qui gagne pour le Sénégal.
Dr Ahmed Khalifa Niasse