Dakarmidi – Mon homonyme Serigne Cheikh Ahmed Tidjane Sy Al Makhtoum n’a eu de cesse d’attirer l’attention des sénégalais sur deux défis majeurs à relever au risque d’installer notre pays dans un processus de régression culturelle.
Le premier défi serait de faire en sorte que le nombre de chefs religieux ne puisse pas égaler le nombre de disciples ou de talibés. Aujourd’hui, on ne compte plus le nombre de soi-disant guides religieux, marabouts qui n’ont aucune érudition sérieuse et subordonnant juste leur action à la logique du profit.
A chaque occasion d’ailleurs et c’est le lieu de le féliciter, notre compatriote Tounkara sauve notre pays de cette espèce en mettant nu leur ignorance et stratagème sous le regard hagard de téléspectateurs perdus par le mal.
Le second défi selon toujours Al Makhtoum, est d’éviter que le nombre de chefs de partis ou de leaders politiques ne soit égal au nombre d’inscrits ou de votants. Là-dessus, le Cheikh ( Paix a son Ame) a, dans de beaucoup de circonstances, plaidé en faveur d’une prise de décision courageuse face à la montée de ce péril et qui va à terme, plomber tous nos efforts de développement. Dans une société où la politique est devenue un métier, chacun veut se réaliser à travers elle, chacun veut être maire , député ou président, chacun crée un mouvement, une association , un parti et les coalitions de parti augmentent au lieu de diminuer l’effritement, des candidats qui sortent de nulle part et qui ne cherchent qu’à corser leurs cv avec la mention << candidat à la presidentielle! >>, d’autres qui nous insultent puisqu’ils ne séjournent même pas dans ce pays , ne partagent pas nos souffrances et nos bonheurs et qui bientot quitteront l’hexagone pour déclarer et déposer leurs candidatures. Les dernières élections législatives sont le parfait cas de cette démocratie malade et les prochaines locales de 2019 seront le comble( le sabar bu tass).
Le parrainage est venu mettre fin a la dérive anarchique au double plan politique et économique et doit être perçu comme une réforme.courageuse face aux enjeux présents et futurs. D’ailleurs après la presidentielle de 2019 , il faudra de mon point de vue aller plus loin en lançant un avis de recherche ou l’enterrement pure et simple de ces 70 partis sans adresse et dont on ne connaît même plus les dirigeants. Des partis-élections uniquement comme.vocation, sans actions politique et éducative, sans réunions, ni congrès et qui sont transmis parfois de père en fils à travers des simulacres de congrès, forment le décor politique au Sénégal.
C’est un crime d’en parler ou de tenter d’organiser cette bouillabaisse politique ! Qui a intérêt pour le statut quo avec Le règne de la médiocrité ? Le parrainage est aussi venu sauver dans un premier temps l’institution qui échappe encore de la banalisation. La fonction de maire et de député est totalement banalisée et on voit même des chefs de parti qui ne peuvent même pas être délégués de quartier, décliner ces fonctions pour postuler à une presidentielle. Le Sénégal n’est pas n’importe quel pays pour que n’importe quel sénégalais veuille en être le Président.On ne doit pas jouer avec la qualité de nos candidats à la présidentielle et cela qu’on soit du côté de l’opposition ou du côté du pouvoir. Exigeons la qualité !
Cheikh NDIAYE
Conseiller Technique à la Présidence de la République
Responsable Politique Apr de Grand Yoff