Dakarmidi – Nous ne saurions cautionner le libertinage quelconque ou l’irrévérence à l’endroit de quiconque.
Nous appelons au sens de la mesure et de l’attention respectueuse vis-à-vis des institutions et de ceux ou celles qui les incarnent.
Par contre, nous refusons avec la plus grande hargne, la plus grande énergie civile et civique, l’imposition de la psychose, l’installation de la grande peur source de toutes les dérives d’état.
Le Sénégal et ses fils ont longtemps lutté pour faire face aux présidents Senghor, Diouf et Wade.
Le président Sall mérite égards; tout comme le peuple qui ne doit pas être sacrifié par une organisation tendant à le reléguer en arrière-plan et en faire une composition de sujets à qui on force de courber l’échine. Ce n’est pas sérieux et ce n’est pas ce pourquoi lui même a été élu à a tête de ce pays.
Le peuple est très remonté contre toutes ces incongruités d’agression quant au fait de ne pouvoir voter, par exemple; ne pas pouvoir recevoir sa carte biométrique à temps, ou encore devoir subir les affres d’une administration qui ne satisfait point ses attentes quand il le faut, ou en cas d’urgence.
Bref, autant le peuple doit se plier à la loi, autant, cette loi proposée et votée à l’Assemblée Nationale, promulguée par le chef de l’Etat via un décret, doit, elle aussi, obéir aux voeux de ce peuple à qui elle est destinée.
Ainsi, soumettre tous les citoyens à une forme de dictat inavouée est comme combattre ces mêmes lois destinées à une meilleure organisation sociale: le président comme le chef de parti est désigné du doigt si l’économie nationale est mal gérée, si les affaires de l’état simplement ne sont pas au point souhaité par la majorité des populations.
Qu’un citoyen dépité soit emprisonné pour s’être adressé à son gouvernant (sur un ton dur qui peut être répréhensible moralement, somme toute) est un abus qui hante la démocratie dans son sens le plus avoué.
De plus, est-ce que le citoyen doit avoir de son président de la République?
Non. Il doit plutôt l’apprécier, l’admirer, le soutenir, l’estimer et le respecter par son travail. Ainsi, le citoyen aime son leader de président et en devient inconditionnel.
Personnellement, je soutiens Amy Collé Dieng, une petite soeur, avec ses défauts et qualités comme nous tous, qui a courroucé de colère, parce que constatant que son président ne dirige pas comme elle l’aurait souhaité.
Est-ce une raison pour la mettre au cachot?
M. le président de la République du Sénégal, M. Sall Macky, vous n’êtes pas une personne mauvaise. C’est notre conviction.
Le président que vous êtes requiert énormément de hauteur et de dépassement pour nous épargner ce genre de décision qui n’honore pas la démocratie que vous avez tant défendue quand vous étiez dans l’opposition.
M. le président, qu’est-ce que vous n’avez pas dit aux populations du Sénégal, quand en 2011, l’ancien régime tendait vers certaines dérives, comme celle du 23 juin… ?
M. le président, tous ceux qui vous soutiennent dans ce décor inapproprié, si triste et peu reluisant, ne vous veulent pas du bien. Et vous savez quoi? Si malheur vous arrivait, Dieu vous en préserve, vous ne verriez personne d’entre eux.
L’histoire a connu les plus grands dictateurs du monde. Tous ont péri et très mal.
M. le président, Amy Collé Dieng est votre fille. Je suis convaincu que vous pouvez la recevoir, lui parler, la sensibiliser dans le sens le plus éducatif qui soit… Et certainement l’aider à faire son prochain album.
Amy Collé, c’est une grande voix. Sa prochaine chanson qu’elle vous dédiera partira de ce geste, peut-être… Et le titre de la chanson devra s’appeler « Wh knows? ».
Malgré, le fait que je ne sois pas du tout en phase (sans prétention) avec vos démarches actuelles, je puis espérer de vous cette largesse qui ne fera que vous grandir à la bonne appréciation des sénégalais et du monde entier.
Que le monde entier livre dans les différents JT de télévision que le chef de l’Etat du Sénégal a emprisonné une chanteuse opposante… Cela relève de la « préhistoire » et vous rend un très mauvais service.
2019, c’est dans 17 mois.