Il est la seule créature qui mérite d’être chantée, disait le professeur Baba Kaké, relayant les propos des grands disciples d’Abba Za’ra, ce sublime homme né dans le Hijaz dans le 07é siècle , et qui a été rayé quarante ans plus tard de l’état civil de la Mecque, pour avoir appelé les siens à l’unicité de Dieu. Jamais homme n’a subi autant d’agression morale et physique par les membres de sa propre famille que lui, et aussi dures que furent leurs attaques, aussi radieux était son sourire, aussi exemplaire son comportement. Il avait pour vocation d’être un martyre, car un envoyé de Dieu attend toujours la mort frapper à sa porte, à tout moment, après avoir essuyé avec dignité et endurance calomnie, vilainies et persécution. Aucune partie de sa vie, aussi infime soit-elle n’a été épargnée par ses propres partisans, ces derniers séduits par les hautes qualités de cet ultime envoyé de Dieu, ont, à travers des récits compilés, étalé dans les moindres détails, le modèle que Dieu même a demandé de suivre.
Dans ses 23 années de mission, nullement il n’est apparu dans les pages si instructives de son histoire, un moment où il a douté, de l’envoyé qu’il était, de ce qu’il devait faire de son passage sur terre et de la vie des autres et de ce qui l’attendait comme fardeau dans la mission qui lui était confiée. Aujourd’hui, dans l’allégresse, nous honorons sa naissance survenue un 12 Rabbi Al Euweul, 570 ans après JC. Les musulmans partout dans le monde célèbrent ce jour mémorable, qui détache le temps de ses pesantes péripéties. Loin de la politique, loin des algarades et autres rivalités de nos jours, les esprits sont rivés sur l’Homme qui a su paramétrer avec adresse, les consciences à toutes les échelles. Jamais homme n’a été autant honoré par Dieu que lui. Il eut la plus belle des naissances, le plus beau des parcours, la plus noble des lignées. Il reçut dans la Grotte de Hira le premier verset du Saint Coran, il fut invité en exclusivité dans le périmètre divin, au-delà du Lotus des confins; et pas une seule fois, et vit lui seul les merveilles de son Seigneur à maintes reprises. De par sa lumière, Dieu a connecté la Kaaba à Beit Al Ma’mur. Muhammad (psl) a accompli sur cette terre ce que nul autre ne s’est aventuré à faire, dans un contexte quasi impossible, dans un désert chaud et aride, en si peu de temps avec des moyens si dérisoires, mais le soutien venant de Dieu valait plus que toute autre assistance. Il est cette barrière invisible qui sépare les eaux de la mer et du fleuve dont Dieu fait allusion dans le Saint Coran à la sourate Ar Rahman, s’adressant aux doués de raison.
Sheikh Alassane Sène
SHASTY