Macky Sall traverse une étape charnière de sa carrière politique en tant que Chef d’Etat. En cette veille d’élection présidentielle cruciale qui marque le tout premier arrêt de sa locomotive, Le successeur de Wade a fort à faire avec une situation politique des plus confuses, émaillée par des adversités mises en avant de part et d’autre, loin souvent des intérêts des populations et des urgences socio-économiques du pays. Le chef de l’Etat est conscient que des succès politiques, il en a eu durant ses 5 ans au pouvoir tout comme il a engrangé des mesures et actes qui n’ont fait qu’empirer les choses et lui soustraire des terrains qu’il aurait pu garder aisément. Le sort réservé au Pds aura été seulement la face visible de l’iceberg. Khalifa Sall n’en parlons pas. Aujourd’hui même si cela n’apparaît pas clairement, il faut avouer que les plus gros « péchés » de Macky Sall sont liés aux emprisonnements de Karim Wade et de Khalifa Sall, des dossiers qu’il n’a pas pu gérer avec tact comme il a, à distance, organisé l’effritement des rangs jadis compacts des partis d’opposition, qui commençaient à lui causer de grands ennuis. Ces deux affaires vont certainement le rattraper et les débuts d’une résistance s’annonce déjà faisant monter l’adrénaline. Mais suffit-il de se mettre sur une table du dialogue avec Wade pour donner un déclic à cette équation qui, si elle n’est pas résolue, risque même d’anticiper le départ du patron de l’APR. Cela veut dire que malgré tout, le chef de l’Etat dispose d’une grande marge de manœuvre et a entre ses mains la clé qui peut faire sauter toutes les « ambitions politiques » pour 2019 et réunir autour de lui tout le peuple afin que sa réélection se fasse au relents de plébiscite d3: et Mais cette clé n’est pas qu’un objet de délivrance, elle peut aussi être la source de sa décadence et de plusieurs problèmes pourvu qu’elle ne soit pas mise sur la bonne porte. L’idéal pour le président aujourd’hui c’est de se retrouver avec Wade et au-delà avec tous les acteurs en vue de quelques bords qu’ils soient, d’arrondir les angles en direction de 2019 et s’accorder sur comment ensemble gouverner dans l’intérêt national jusqu’en 2024.
La Rédaction