Dakarmidi – On croyait avoir déjà tout vu avec les députés sénégalais. Mais c’était avant que l’Assemblée nationale ne soit transformée en un ring de boxe comme elle ne l’a jamais était. En effet si on a déjà vu des scènes de pugilats dans l’hémicycle, elles étaient jusque-là limitées des bousculades accompagnées par des méchantes et indignes paroles envoyées en l’air dans cadre d’une adversité politique. Mais hier, les choses ont pris une tout autre tournure quand les Cheikh Abdou Mbacké Bara Doly de Bokk Guiss Guiss et Alioune Badara Diouf de l’Apr se sont carrément bagarrés et s’insultés dans le hall de l’institution parlementaire.
Alors que les Sénégalais, frappés de plein fouet par le coronavirus et meurtris par les multiples morts des jeunes candidats à l’émigration clandestine, les députés Cheikh Abdou Mbacké Bara Doly de Bokk Guiss Guiss et Alioune Badara Diouf de l’Apr ont une nouvelle fois donné raison à tous ceux qui disent qui se demandent s’il ne faut pas bruler l’Assemblée nationale. En effet, en marge du marathon budgétaire, les deux parlementaire en sont venus aux mains comme de vulgaire personnage, jetant par le même occasion le discrédit et la honte sur l’institution qu’est l’Assemblée nationale.
Selon certaines sources qui se sont entretenus avec Les Échos, la scène de pugilats qui a eue comme scène le hall de l’institution parlementaire, a commencé au sein même de l’hémicycle. En effet, c’est lors de sa prise de parole en marge du passage du Ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire, le député Bokk Guiss Guiss du département de Mbacké a, en un moment donné de son speech, versé dans de ce qu’on pourrait qualifier de l’autoglorification.
« […] Je ne peux me permettre de faire certaines choses parce que je suis un religieux, un kilifeu (notable) et un domou daara (enfant passé par l’école coranique) […]», a énuméré le marabout politiciens. Avant que son collègue député Alioune Badara Diouf de l’Apr ne lui fait la remarque « ak truand (il faut ajouter truand dans ton énumération). ». Très fâché contre cet affront, le Mbacké-Mbacké rétorque « man ak sa Baye ak sa Yaye (Si je suis un truand, ton père et ta mère le son en même temps que moi) ».
Le député des Parcelles Assainies n’a visiblement supporté l’insulte de son collègue. Les deux députés en sont ainsi venus aux mains, se bagarrant comme deux jeunes garçon de 8 ans. Preuve que les choses étaient plus que sérieuses, les deux protagonistes ont dû être séparés à deux reprise. En effet, séparés par leurs collègues, les deux députés ont remis ça avant que d’être une nouvelle fois partagés par les gendarmes.