Dakarmidi – A une semaine du démarrage de la campagne des élections législatives du 30 juillet, rien ne présage la tenue correcte et à bonne date de ce scrutin.
Élections cruciales pour la vitalité de la démocratie sénégalaise, cette dernière est menacée dans sa transparence, dans sa fiabilité et dans sa sacralité. Jamais autant de cacophonie n’a émaillé l’organisation d’une élection en dépit du fait qu’il y’a plus d’un siècle que notre pays sacrifie à cette tradition, baromètre incontournable de mesure de là démocratie interne.
Une régression, alors malheureuse qui déshonore notre jeune république présentée jusque-là comme un pays rompu à la tâche du fait de ses transitions démocratiques et de l’organisation sans faille de scrutins dans le passé. Mais depuis que Abdoulaye Daouda Diallo est aux manettes, l’organisation des élections est devenue l’une des grosses équations à résoudre, une réelle menace sur notre démocratie et le maillon faible du dispositif de l’Etat.
On se rappelle encore lorsque devant arbitrer, il avait inopinément et de manière prématurée livré les résultats provisoires du Référendum en tant que ministre de l’intérieur. Aux locales, il avait aussi été décrié en tant que juge et partie pour avoir en sa faveur en tant que candidat, fait des choses anti-démocratiques. Ses limites sont donc nettes, mais malgré cela, il demeure aux commandes, fait et défait quelques fois de manière unilatérale, foulant au pied les droits des opposants. La preuve est à retrouver dans la gestion « sombre » du fichier électorale qui ne fait pas l’unanimité.
Pour ce qui est des Législatives du 30 juillet, le débat bat son plein, les commentaires du plus drôle au plus scientifique, tous s’y mettent sauf lui. 47 listes, format du scrutin, mode d’emploi, temps d’antennes des listes, impression des bulletins, autant de sujet qui attendent dès éléments de réponses du ministre afin que soit éclairée pour de bon la lanterne des sénégalais. Mais Abdoulaye Daouda Diallo joue la carte du silence. Une stratégie qui ne fait qu’empirer les choses dans un contexte où le débat, le dialogue et la recherche du consensus devaient être les maîtres mots.
La rédaction