Dakarmidi – Le 06 juillet 2014, Mahammad Boun Abdallah Dionne est nommé Premier ministre du Sénégal, en remplacement de Madame Aminata Touré. Le gossassois sans base politique devient illico trois (3) années après 2017, tête de liste nationale de la coalition présidentielle » Benno bokk yakaar » et toujours sans fief politique acquis à sa cause. Ce handicap n’empêche cependant pas au PM de tirer son épingle du jeu car, bien maitrisard du bilan de son gouvernement. Ses tournées politiques sont à chaque fois marquées par une grande affluence. Boun Abdallah est en outre appuyé par le Président de la République Macky Sall qui a forcé la main à ses DG et ministres de faire allégeance à son lieutenant et de battre campagne pour la quête de l’électorat.
Si à chaque fois la tête de liste nationale de » BBY » a pu drainer les foules, sa campagne n’est rehaussée que par le ton que la presse lui donne et les gros moyens déployés par des membres du gouvernement. La main du chef de l’Etat est aussi ressentie dans pratiquement toutes les sorties du sieur Dionne. Le bilan du gouvernement constitue son ossature de campagne au lieu de défendre le bilan de la 12ème législature dont les siens étaient majoritaires.
Chaque étape de sa tournée politique, si ce n’est pas un ministre qui a préparé le terrain, c’est un DG qui a déjà ratissé et balisé pour permettre une bonne marche des choses.
Mahammad Boun Abdallah avec les moyens de la patrie, vise à donner au parti une majorité successive à Macky Sall pour la 13ème législature.
Dernièrement, on a vu un PM qui a fini d’adopter la démarche des politiques avec le discours et les faits. Le « Tesseunté » est maintenant au rendez-vous alors que tous voyaient un homme timide dirigeant d’une liste de politiques aux allures folles. Chatouillé par le parfum du terrain politique Boun Abdallah a décidé de sortir l’autre facette : celle de la stratégie de leurrer ou d’essayer de leurrer la population avec le sourire ou la danse du diable des cartes d’électeur. Maintenant, la question est juste de savoir ce qu’il en sera de lui après les législatives. On attend de voir si Monsieur le Premier ministre renfilera le boubou du chef de gouvernement timide.
La rédaction