Dakarmidi – Confiné doublement chez l’inconnu, même triplement, loin de tout et de tous, baignant dans l’environnement mystérieux de la torpeur, je me dédouble en prenant la plume dans le calme troublant d’une nuit perdue d’avril docilement morose, face à l’immensité de la grâce divine.
Attendant l’aube d’un jour nouveau, espérant secrètement un renouveau s’il devait en être. A l’écoute d’un monde immonde, dégarni, dénudé, dévasté, dépouillé de son âme, contaminé, seul et sans repères. Un monde irréel sans onde en télescopage avec ses propres illusions. Un monde privé de plus de 4 milliards de ses êtres. En « garde à vue » pour quels délits encore? Qu’a-t-il commis pour s’embourber dans ce malheur extrême?
L’univers entier à l’envers. Le temps humain subit le chaos du temps divin. Et ses heures, téléguidées par l’angoisse, s’enfoncent dans le péril. Les esprits anxieux, les cœurs attristés par la rupture du fil du dialogue avec le Seigneur. Un monde qui gronde en silence, envahi par la peur.
Empêtré comme jamais dans la tourmente, l’homme tente encore de colmater les brèches de ses escalades et met à nu ses incomplétudes. Le nouvel ordre mondial prends donc des tournures inattendues et surprend la race humaine dans son propre jeu de dupe non maîtrisé. Eh oui: « tel est pris qui croyait prendre ». Le moment est arrivé de comprendre que les planètes, la terre y compris, les cieux, le soleil et la lune… ont un seul Maître absolu, au dessus de nous tous. Seul Lui, est capable de faire et de défaire. C’est le Maître des épreuves, la preuve saute aux yeux.
Une ultime alerte qui nous rappelle pourvu qu’on l’entende, les règles de base de la vie. Celle-ci n’est importante en réalité que si on place la mort à son bout, que la santé quand même est un besoin vital dans ce processus qui doit être embelli par des valeurs comme l’humanité, l’amour, la solidarité, le pardon, la paix, l’entraide. Et j’ose rajouter, le sourire. Ainsi on rendra service à la socialisation qui souffre de son contenu et se cherche un nouveau sens.
Elle a peiné de notre haine pourtant contagieuse, qui ne nous a jamais parlé et de nos péchés collectifs qui n’ont jamais heurté notre conscience. Preuve que nous aimons tellement la vie que nous ne prenons pas le temps de faire attention à ses règles de bienséance, c’est un tout petit virus hélas aussi contagieux qui nous renvoie dans les cordes et donc à nous-mêmes.
Nous voilà aujourd’hui dans l’impasse, obligés de nous arrêter pour entendre la leçon et les ordres d’un minuscule virus, parce que nous tenons à notre souffle. Il nous aura appris en si peu de temps, à reconsidérer nos actes par priorité et à donner selon son apport dans la société, sa valeur à chaque créature.
Mes larmes de desespoir giclent de partout, fendent ma face et dénaturent le petit sourire d’espoir qui l’illuminait. Mais je crois encore, et fermement à la grandeur d’Allah et à la lumière au bout de ce tunnel insha’ALLAH.
Idias