Dakarmidi – « Au Japon, le hara-kiri est un mode de suicide volontaire consistant à s’ouvrir le ventre avec un sabre. Ce suicide a la particularité de conserver sauve l’honorabilité de l’offensé à qui la coutume exige de ne pas survivre à l’humiliation de l’outrage.
Les sabres utilisés à cette fin sont appelés les « bijoux du suicide ».
L’exercice ô combien laborieux auquel s’est livré le Président de Rewmi, Idrissa SECK, en se prononçant sur la question palestinienne, nous semble, à bien des égards, comparable à un hara-kiri communicationnel.
Au moment où il avait fini de se positionner comme le principal challenger du président Macky SALL à l’élection présidentielle de 2019 et installer une peur bleue dans le camp présidentiel à chacune de ses sorties, Idy, réputé bon communicateur, vérité jusqu’au soir de l’interview anodine qui lui a valu cette volée de bois vert, a cette fois-ci pris vraiment les vessies pour les lanternes en choisissant de se prononcer une question aussi sensible en plein mois béni de Ramadan, période choisie par Allah SWT pour faire descendre le coran sur terre par le biais du prophète Mohameth, PSL, que ses détracteurs l’ accusent d’avoir blasphémé.
L’autre réputation, celle de quelqu’un qui maitrise bien le coran, source à laquelle il faisait abusivement référence au point de heurter certaines sensibilités, nous laisse aussi dubitatif, si elle ne s’est écroulée comme un château de cartes après sa malencontreuse sortie.
Que cherchait à prouver Idy dans cette opération de charme « intellectuel » qui mettait en cause des dogmes jusque là bien établis ?
Quelle plus-value espérait-il tirer dans cette opération où il avait tout à perdre et rien à gagner ?
Idy s’est donc enlisé dans les marécages d’une communication « religio-confrérique », si on y ajoute son point de presse de clarification, où il risque de laisser toutes ses plumes.
Ne s’est-il pas fait hara-kiri avec les sabres de Bakka, ses propos irrévérencieux tenus sur les prophètes Mohameth et Ibrahim, sa pédanterie et sa logorrhée démesurées qui vont le pousser jusqu’à défier un imam de la Mecque à qui il promet de dire la bonne destination en compagnie d’un Juif ?
Le dernier « bijou du suicide » ou le dernier sabre, et non le moindre, n’est-il pas d’affirmer urbi et orbi son appartenance à la confrérie mouride autour de laquelle il laissait encore planer le doute ?
Le faisant ne s’est-il pas mis à dos une partie des Tidjanes qui ne lui pardonneraient pas de renier leur tariqa au profit d’une autre ?
Si ce n’est pas un hara-kiri cela lui ressemble fort, à la seule différence que celui-ci ‘est ni volontaire ni honorable pour quelqu’un qui avait déjà gagné la sympathie de beaucoup de Sénégalais.
Mais il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ? Idy, en véritable sphinx, peut toujours renaitre de ses cendres en renvoyant dos à dos l’Arabe et le Juif à qui il dira finalement : « Bakka n’est ni la Mecque ni le mur de lamentations mais, tenez-vous bien, Mbacké » Touba Mbacké, s’entend, forteresse dans laquelle il compte trouver refuge pour aller à la conquête de l’électorat mouride qui, par devoir de reconnaissance peut-être, lui déroulerait le tapis rouge pour 2019″.
Euskey !!!
Par El Hadji Abdou WADE dit Mara
La rédaction