Dakarmidi – Les injures alimentent régulièrement la bouche du Président de Rewmi. Idrissa Seck a une dent contre le mot Makkah. Il brûle d’envie de démystifier l’être humain dans toute sa splendeur, mais au delà, il s’est lui-même trouvé en face d’un dilemme, sa pensée a pris le contresens de la normalité. Il est allé trop loin pour un musulman dont le discours est souvent axé sur les versets du Saint Coran et sur les Hadiths. Ici comme dans le monde arabe, les musulmans se sont offusqués contre lui, et cela s’amplifie au jour le jour. Il veut trouver refuge derrière un des illustres serviteurs du Prophète Muhammad (psl), mais comment se cacher derrière celui pour qui vous avez attaqué la quintessence de son existence? Hier au cours d’une conférence de presse, il a voulu, sans réellement entrer dans le fond de sa pensée, corriger ce qu’il est convenu d’appeler sa grosse bourde, intolérable, qui va stopper net, et à coup sûr, sa carrière politique.
On ne s’attaque pas à la Kaaba et à son fils, la plus prestigieuse des créatures. Revenons un peu sur les faits, sur les mots qu’il a utilisés et les gestes qui les ont accompagnés. D’un sourire taquin, le patron de Rewmi a voulu parler du Noble Envoyé (psl), démystifiant la sublime personnalité qu’il est, la terre où ce dernier est né et même plus grave, s’attaquant à la Kaaba. Ce carré, le Seigneur, en parlant d’elle, a utilisé de sublimes mots arabes pour nous la présenter. Idrissa Seck a-t-il pété un câble pour arriver à minimiser la foi de milliards d’individus? Pourquoi a-t-il osé franchir le rubicon? Et c’est cela qui a finalement réveillé la colère du monde musulman, qui s’est senti offensé et touché au plus profond de sa chair car, il voit en Idy, l’avènement d’un nouveau Salman Rushdi. Ici aussi au Sénégal, les mouvements religieux doivent s’organiser pour une réplique face à l’ignorance d’un homme, qui dit pourtant avoir appris le Saint Coran mais qui ne le comprend pas malheureusement.
La guerre intellectuelle est ouverte, Idrissa Seck s’est brûlé la langue, lui qui avait vertement traité Wade, son père, d’ancien spermatozoïde et de futur cadavre, est allé loin, trop loin d’ailleurs, en traitant Abraham de fou amoureux, du Prophète de simple bédouin et de la Kaaba, d’erreur de direction. Ses mots sont choquants et cela coule de source, que même des excuses ne sauraient panser les multiples blessures des musulmans occasionnées par ses insanités.
Abdoulaye Mamadou Guissé
Président MCSS/FF Candidat 2019