Dakarmidi – Le gouvernement du Premier ministre Boun Abdallah Dionne n’est pas que visiblement pléthorique. Il porte aussi en lui des cicatrices et des incohérences qui n’augurent pas d’une bonne prise en charge des préoccupations des Sénégalais.
Le soucis de récompenser des « gagneurs » aux élections, est flagrant dans la formation du second gouvernement de Dionne. On a foulé au pied la sacro-sainte règle, qui veut que l’homme qu’il faut soit mis à la place qu’il faut.
Macky Sall en procédant ou en faisant procéder ainsi, ne donne pas au peuple des gages d’une gouvernance sobre, vertueuse et transparente. La mise en place de grands ministères aurait, à coup sûr été plus efficient, que ce morcellement de certains départements en plusieurs, auquel on a opéré. Par exemple, les sénégalais verraient d’un bon œil, l’unification des secteurs de la culture, du tourisme et des transports aériens en un seul ministère. Comme la fonction publique et l’emploi, ou la jeunesse et le sport. Bref, la liste pourrait être longue et c’est peu dire, que le gouvernement de Dionne 2 est lesté de beaucoup d’incongruités et d’incohérences qui le rendront à terme inefficace, face à la demande sociale trop élevée.
Le mauvais casting des hommes pour la gestion de certains ministères est aussi, une autre mauvaise surprise. Pourquoi Abdou Latif Coulibaly, le plus à même dans cette équipe, de diriger le ministère de la communication se retrouve ministre de la culture? Ou que le professeur de médecine Mame Thierno Dieng se retrouve au ministère de l’environnement? Il n’y aura pas de réponses convaincantes à ces questions !
Autre fait à tout le moins incongru, est le remplacement d’Awa Marie C. Seck par Abdoulaye Diouf Sarr au ministère de la santé. L’éviction de cette dernière pour des considérations électoralistes a été une grosse erreur de la part de Macky Sall. Qui s’en est vite rendu compte, et a tenté de limiter les dégâts, en la nommant ministre d’Etat à ses côtés. Reste à savoir, si elle ne sera pas une sorte de super ministre de la santé.
La Redaction