Il y a deux ans, le guide religieux Akhmed Khalifa Niass avait dit dans la presse que le port du voile n’était pas obligatoire en Islam. Ces propos avaient choqué beaucoup de prêcheurs sénégalais, qui, réunis en bloc s’étaient attaqué vertement à lui, sans jamais fournir de matière concrète qui pouvait démonter sa thèse.
Aujourd’hui, la plus prestigieuse université d’Afrique du Nord en matière de théologie et de Charia a, il y a quelques jours, rebondi sur cet aspect de la religion, le voile, et toute la doctrine qui l’entoure, pour donner raison à Ahmed Khalifa Niass.
En effet, suite à une thèse de doctorat défendue par Cheikh Mustafa Mohamed Rached, un éminent professeur de la charia et du droit islamique connu pour ses innombrables travaux et publications, l’université Al Azhar a validé officiellement, plusieurs années de ses recherches sur l’obligation religieuse de porter le voile islamique qui couvre la tête. C’est clair, net et précis, il s’agit plus d’une habitude enracinée que d’un devoir religieux dicté par Dieu.
Comme Ahmed Khalifa Niass l’avait fait il y a deux ans en démontant la thèse selon laquelle le port du voile était obligatoire, le Dr Rached démontre à son tour, de façon structurée et étoffée que le hijab n’a d’islamique que les « bonnes intentions » de ceux qui en prônent le port.
Ainsi Ahmed Khalifa Niass disait aussi que l’exégèse du Coran au Sénégal ne respectait pas un grand nombre de principes, puisque littéralement traduit dans une translation statique, sans respect du corpus ni soumis à la raison, s’offusquant de voir une fratrie sans bagage intellectuel infester les médias, s’abrutissant et se perdant dans ses prêches, loin de maîtriser les jurisprudences, car uniquement en contact avec l’énoncé des textes sans creuser leur fond ni leur quintessence.
Enfin, Al Azhar a donné raison à Ahmed Khalifa Niass en validant la thèse du Cheikh Mustafa Mohamed Rached. Cela est une grande victoire du Sénégal, puisque cette polémique autour de ce port avait fait douter beaucoup d’adhérents à la religion, et certains même étaient partis jusqu’à dénoncer les « supposées dérives » du guide religieux, et ses propos bien en phase avec les fins de la Charia et l’interprétation correcte des textes, démontrent encore une fois de plus que notre pays laisse trop de marge de manœuvre à une catégorie d’hommes dont les capacités analytiques ne dépassent pas le bout de leur nez ….
La rédaction