Dakarmidi – La République ressort ses vielles méthodes, la ruse et les achats de conscience. Qui aurait cru que l’ancien PM sous Wade, qui n’a jamais abdiqué devant Karim Wade et Aissata Tall Sall, la lionne de Podor puissent faire un jour, allégeance totale à Macky Sall.
Selon nos radars, Souleymane Ndene Ndiaye a été directement approché par celui qu’il réclame toujours comme son ami Macky Sall, Aissata Tall Sall a été, quant à elle, accrochée par Abdoulaye Daouda Diallo puis mise dans l’ascenseur, après toute garantie donnée, pour atterrir chez le Président. Elle a été doublement servie (nous reviendrons sur les deux enveloppes qu’elle a reçues et qui font grincer les dents dans les couloirs du Palais, une forte sécheresse marque les terres du personnel).
Les sénégalais avaient finalement constaté et admiré la résistance chez ces deux avocats non moins figures emblématiques du landerneau politique national. Mais hélas, depuis quelques temps, les deux personnalités ont pris le virage de la transhumance à 360´, en oubliant de respecter leur engagement lié à leur parole donnée, qui était de ne jamais s’accompagner avec Macky Sall, ou d’être derrière lui.
Rappelons que Souleymane Ndéné Ndiaye après avoir épuisé son fond de roulement, puisé dans les caisses de l’Etat, traverse une crise financière sans précédent, une bonne occasion alors pour Macky Sall de le prendre dans ses filets à mailles légèrement tissées. Quand à la sublime biche de Podor, il aura fallu peu, très peu d’ailleurs pour qu’elle tourne le dos à Khalifa Sall, à ses principes, à son idéologie et à sa démarche.
Alors, depuis quelques mois, les politiciens transhument vers les prairies fertiles marrons beige, mais n’aiment guère qu’on les taxe de transhumants, ainsi subtilement, en guise d’alibi, Larousse est consulté et des phrases moins « rigoureuses » y sont extirpées comme « Appel », « main tendu », etc. Pour légitimer la vague formée par sa nouvelle famille, Macky Sall en présentant ses condoléances à Samuel Sarr avait théorisé ce phénomène de transhumance, en disant « qu’en politique aujourd’hui on est ensemble, demain on peut se séparer et après-demain se retrouver ».
Seulement une telle définition de la politique n’honore guère la dignité humaine, et au-delà les valeurs qui fondent une République sérieuse. Mais tout cela se passe devant l’œil vigilent du peuple qui aura le dernier mot au soir du 30 Juillet prochain.
La Rédaction