Dakarmidi – Cette affaire allait être simplement banale, la routine en quelque sorte, vues les circonstances dans lesquelles elle s’est déroulée, c’est-à-dire convoquer un homme d’affaire, le cuisiner à la gendarmerie ou à la police, établir un procès-verbal, le transférer au procureur général pour qu’il puisse en retour transmettre son dossier à un cabinet d’instruction, afin qu’un mandat de dépôt lui soit décerné. Mais l’affaire est devenue plus que compliquée, et c’est ce qui explique d’ailleurs les retours de parquet de Mr Mbow, et qui en disent long sur la complexité du dossier et son incompressibilité.
Daouda Mbow est un jeune homme d’affaires, partenaire en affaire avec le président de Holding Amar, vendeur de véhicules, qui a des connections un peu partout dans les milieux politiques et au plus haut sommet de l’Etat. Quand Idrissa Seck était aux affaires en tant que PM, son fils Abdoulaye Seck était très lié au vendeur de véhicule, ce qui avait même valu à la Dic de fouiner un peu dans ses affaires.
Il avait aussi de si profondes accointances avec l’ancien PM Souleymane Ndené Ndiaye, dont il était en charge de la construction de sa demeure à Sacré Coeur et de la décoration de sa maison à Fann Résidence, cette même villa qui appartenait au patrimoine bâti, entre les hommes aussi, plus d’une trentaine de transaction de véhicule y sont passés, parfois dans des conditions qui frisaient le blanchiment.
Et aujourd’hui, un fait inédit s’installe dans les couloirs feutrés de la République, et pas des moindres, un enfant « trop immunisé » a « merdé », obligé que son père joue au protecteur, au sapeur-pompier et au sauveur. Et pour cela deux solutions s’offrent à lui, soit laisser Daouda Mbow endosser tout et plonger seul, ou soit effacer complètement toute trace de ce dossier qui pourrait nuire à son fils, ce dernier qui n’est guère en mesure de supporter même une petite heure en prison.
Alors quelle voie empruntée pour résoudre cette épineuse équation, dans tous les cas, il est impensable de salir la peau du petit prince, héritier du « trône » ou de le conduire devant un quelconque enquêteur ne serait-ce que pour laver son honneur. En d’autres termes, les choses se préciseront ce jeudi ou au plus tard vendredi.
En attendant Daouda Mbow végète entre la BAC (Brigade des affaires générales) et la cave du tribunal de Dakar, il est à deux doigts de recevoir son quitus pour Rebeuss, et si tel est le cas, il sera un autre Coumba amoul Ndey, ou de rentrer chez lui, auquel cas il sera certain de s’assurer de l’amitié sans faille de Coumba am Ndey ….
La Rédaction