Les pertes terribles qui s’élèvent à plus d’un quart de milliard, occasionnées par le report de la tournée économique du Président dans les régions de Kaolack et de Fatick les 03 et 04 Juillet, suite à de terribles inondations, nous laissent sans voix. En effet, entre location de tentes, de sonorisation, la commande de tee-shirts, de boubous, d’affiches, la distribution de denrées alimentaires, la location de bus et les enveloppes de participation pour amadouer les populations à sortir massivement accueillir leur fils, l’Etat aura casqué fort, très fort pour la réussite d’un tel événement. Plus de 250 millions mobilisés pour le déplacement de Macky Sall, une tournée économique aux allures de campagne électorale.
Et pourtant, à quelques kilomètres de là où devait se passer la cérémonie, une femme a perdu son bébé, plus précisément à Wakh Gouna, à cause d’une ambulance en panne de croix de distribution, coût de la réparation, vingt mille francs CFA. Triste et regrettable ! Après que les services de renseignement de l’Etat eurent fait l’état des lieux de l’impraticabilité de ces deux régions, ils ont tout simplement conseillé au premier des sénégalais de renoncer à ces tournées. Les fatickois comme les kaolackois sont aussi en colère contre Macky Sall, qui a presque oublié leurs villes; et les délestages, tout comme le manque d’eau n’ont pas favorisé la faisabilité de telles « promenades ».
Comme le Président l’avait déclaré le jour de Korité devant Dieu et dans le hall de la grande mosquée de Dakar, ni lui ni son gouvernement ne se conformeraient aux lois en vigueur dans notre pays. Et d’ailleurs, cela devient pour son camp, une monnaie courante surtout en cette période de pré campagne.
Malgré ces nombreuses difficultés, le peuple vit dignement son regret d’avoir placé à la tête du pays, un homme qui a décidé de le mépriser. Ce même peuple observe son « employer » dilapider ses ressources sans se soucier des comptes qu’il aura à rendre à l’heure du bilan.
L’alerte rouge est donnée, les promenades du Président seront sous haute surveillance car la colère comme le refus du peuple de se soumettre au diktat de l’homme gagnent du terrain à quelques encablures de la date fatidique du 30 Juillet prochain …
La rédaction