DAKARMIDI – La phase de la justice avec ses « infractions » étant bouclée, place maintenant au temps de l’humanisme non pas pour corriger une quelconque bavure judiciaire, mais juste pour permettre la réhabilitation d’une vaillante dame qui toute sa vie durant, s’est mise à labourer le champ du travail pour gagner son pain à la sueur de son front et qui se voit dépossédée effroyablement de l’ensemble de ses biens.
Après sa pénible traversée du désert, Aida Ndiongue mérite-t’elle vraiment ce douloureux châtiment pour quelqu’un qui a tant fait, tant apporté, tant soulagé en bienfaits ? Vraiment non ! Ce serait cruel que tout se termine de la sorte. Le Sénégal ne laissera pas passer un tel coup. Macky Sall est un homme sensible à la cause féminine, de l’être humain en général. Et une telle injustice ne saurait être cautionnée en ces temps d’espoir et de renouveau. C’est déjà trop avilissant comme sort, la prison a beaucoup pris, et tellement impacté qu’il ne reste plus qu’a redonner espoir et vie à cette brave Linguère heureusement sauvée de justesse par un arc aux deux bouts pointus, sa foi en Serigne Babacar Sy (rta), en Dieu éteint, et son sens de la rectitude innée chez les Walo-walo de souche.
La justice des humains malgré tout, a pourtant blanchi l’ex sénatrice, l’ex mairesse des HLM, demandant à l’Etat de lui restituer ses biens et avoirs en liquide. Mais que neni. Presque 1000 jours voilà, que rien ne bouge du côté de l’Etat. N’est-il pas temps alors pour que le Pr Macky Sall prenne ce dossier en main et use de son altruisme afin que l’Etat revoit sa position en restituant à Mme Ndiongue ce qui lui revient de droit?
Il y a quelques jours, d’un article percutant, salé mais poliment rédigé, le brillant intellectuel Pape Sadio Thiam attirait l’attention du Chef de l’Etat sur ce dossier qui n’est plus une affaire de justice mais d’humanisme, plus une affaire d’enquête mais de respect aux décisions formulées par la justice de notre pays. Aida Ndiongue est une mère Thereza, elle est aussi une Aline Sitoé Diatta. En même temps, elle n’a jamais retiré son manteau cousu des qualités si élevées de Dieumbeutte Mbodj pour servir dignement de son cœur altruiste, par les reins de la bravoure, le Sénégal. L’histoire semble l’oublier alors que ce serait juste un déshonneur pour la femme.
Depuis sa résidence à Mermoz, le Président de la République dont le pouvoir émane de Dieu, peut, en ce mois béni de Ramadan, appuyer aussi sur son « petit bouton » de miséricorde pour redonner le sourire à une âme généreuse, une mère d’une famille très large et ainsi rendre hommage à la justice tout court …
La rédaction