Dakarmidi – La femme de César ne saurait être soupçonnée, prévient l’adage. A fortiori le frère du président de la République, Aliou Sall qui vient d’être nommé directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (Cdc). Une nomination qui défraie la gazette politico-médiatique.
Pour rappel, la Cdc est en partenariat avec la Caisse de dépôt et de gestion du Maroc pour l’érection, sur l’emplacement actuel de l’aéroport Léopold Sédar Senghor, d’une cité jumelle de Casablanca Finance City.
Ombre au tableau : En 2014, Anass Alami, l’ex-directeur général de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), a été déféré devant la cour d’appel de Fès. Cela, à la suite d’une enquête, rondement menée par la Brigade nationale de la police judiciaire du royaume chérifien, afférente à la conduite de plusieurs projets dans le nord du Maroc.
La brigade était alors alarmée par les innombrables plaintes, auprès du cabinet royal, de Marocains établis à l’étranger.
Le scandale avait tellement courroucé le roi Mohamed VI que c’est lui-même qui avait ordonné l’ouverture de ladite enquête.
Il s’agissait de la fameuse affaire Madinat Badès.
Alami, dont la boite qu’il dirigeait est le bras financier de l’expansion du Maroc en Afrique noire, était poursuivi, notamment, pour dilapidation des deniers publics escroquerie et constitution de bande organisée.
Aliou Sall, qui n’a pas droit au-faux pas après les multiples révélations sur l’affaire Petro Tim, est tenu de surveiller ses arrières. Cela, d’autant plus que la construction de la Cité de l’Emergence par les Marocains avait fait les choux gras de la presse sénégalaise.
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