Dakarmidi – Le Sénégal vit ses derniers jours dans la crainte d’une deuxième vague de contamination du coronavirus. Ce, à la suite d’une hausse relative des cas de Covid-19 due au relâchement dans le respect des mesures barrières.
Jointe par téléphone, la directrice de la santé publique, Marie Khémesse Ngom Ndiaye, qui est revenue sur l’évolution de la pandémie au Sénégal, signale que « la situation est maitrisée techniquement ». Et que l’éventualité d’une seconde vague de contamination sera vraiment « regrettable ».
Ainsi, elle invite la population à s’approprier de la lutte en se conformant au respect des gestes barrières pour, en effet, éviter un quelconque dégât. Car, dit-elle, « si nous continuons ce comportement (Ndlr: relâchement dans le respect des mesures barrières) nous risquons d’aller vers un accroissement terrible des cas de contamination. Et nécessairement l’État, pour des questions de sécurité et de sûreté, va faire comme tous les autres pays en prenant des mesures restrictives. »
« En Août 2020, 3.371 cas ont été dénombrés, 1.300 en septembre, 611 en octobre et en 477 en novembre. Mais depuis la semaine du 2 au 8 novembre 2020, on a commencé à voir de façon journalière une hausse de cas alors qu’ils étaient en train de diminuer de façon drastique. À la 48e semaine on est allé jusqu’à 198 cas ce qui nous a un peu étonné et cette semaine-là nous en sommes à 128», a fait savoir le Khémesse Ngom Ndiaye, qui toutefois souligne que les cas communautaires restent une grande problématique pour le sénégal.
Face à cette situation, la blouse blanche note que toutes les stratégies seront mises à l’œuvre et qu’aucune piste ne sera exclue pour éviter une seconde vague de contamination. Elle parie sur l’implication de la communication, l’engagement communautaire de la population et sur les médias pour sensibilisation.
Cependant, la directrice générale de la santé publique a salué les avancés notées dans la gestion de la pandémie au Sénégal, avant de revenir sur le renforcement du dispositif sécuritaire et le contrôle « rigoureux » effectué au niveau de l’aéroport international Blaise Diagne, des frontières et du Port autonome de Dakar (Pad). « Nous avons de temps en temps un ou deux cas importés, mais la situation est maitrisée (,,,). Le respect des mesures barrières, pour le moment, c’est tout ce qu’on a comme arme », souligne Marie Khémesse Ngom Ndiaye.