Un porte-parole du groupe Volkswagen a annoncé, lundi 18 juin, que Rupert Stadler, le président du directoire d’Audi (filiale du constructeur allemand) a été placé en garde à vue. « Nous confirmons que M. Stadler a été arrêté ce matin », a déclaré le porte-parole, précisant que M. Stadler bénéficiait de la présomption d’innocence.
Le parquet de Munich a lui aussi annoncé cette arrestation, expliquant qu’elle avait été décidée en raison du risque de le voir supprimer des preuves. Le parquet avait mis en cause fin mai pour « fraude » M. Stadler ainsi qu’un autre membre du directoire.
Cette décision intervient dans le cadre de l’affaire du « Dieselgate », ces manipulations réalisées par différents constructeurs automobiles afin de fausser les mesures du niveau de pollution de leurs véhicules.
En ce qui concerne Audi, l’office fédéral allemand pour la circulation des véhicules à moteurs (KBA) soupçonne la marque de continuer à installer des logiciels trompeurs dans ses voitures récentes.
Mardi 8 mai, le KBA avait ordonné une enquête contre certains véhicules diesel du constructeur, qui pourraient être équipés d’un logiciel illégal d’un genre nouveau.
Audi a reconnu avoir interrompu les livraisons de deux modèles diesel récents, pour vérifier « des anomalies dans le logiciel du moteur ».