Dakarmidi – Après une désorganisation totale du scrutin du 31 juillet 2017. Le Président Macky Sall a encore appelé au dialogue politique en vue d’améliorer le processus électoral qui venait d’être mis-en mal par une gestion cahoteuse de 47 listes de candidats en présence. Ce énième appel au dialogue politique qui sera mis en place par le Ministre de l’intérieur, Aly NGouille Ndiaye, a appelé l’ensemble des partis politiques légalement constitué à se retrouver autour d’une table le 21 novembre. Une manœuvre qui n’a pas manqué de soulever des débats.
Mohamed El Khoutoub Bop, responsable de l’APR et ancien membre de la M 23, est largement revenu sur la question du dialogue politique au Sénégal, aujourd’hui lundi 13 novembre lors du débat , animé en direct sur Facebook par Cheikh Sadibou Diop . Avec la participation de plusieurs acteurs politiques, les avis divergent. Et selon le responsable de l’Apr: « c’est un dialogue qui va au delà de la politique, c’’est un dialogue national ».
« Dialogue politique improbable, paix impossible. Le dialogue politique ne doit pas se limiter à des accords entre des partis politiques mais a des questions de rationalisation, de bonne gouvernance, de système… » Selon lui c’est plus « un dialogue national inclusive, citoyen, républicains qui va au delà de la politique. Un avis partagé par Malick Diop qui appel à un dialogue constructif réel pour l’intérêt de tout un chacun.
Contrairement au responsable de l’Apr qui pense que le dialogue politique est la solution a tout les maux du pays. D’autres restent pessimistes et campent sur leurs positions. En effet parmi les acteurs qui ont pris part au débat, le journaliste Baba Aidara est clair : »Depuis son installation à la tête du pouvoir, on a l’impression que les appels au dialogue faits par Macky Sall et son gouvernement visent à leur permettre d’instrumentaliser l’opposition, du moins une partie de celle-ci qui se prête au jeu, à des fins politiciennes.
Les internautes quant à eux sont unanimes, il y a des questions beaucoup plus urgentes qui doivent d’abord être prisent en compte. Ce dialogue politique n’a pas lieu d’être : « pas d’indépendance de la justice, non-respect des droits de certains prisonniers « politique », vol des élections à Dakar, sabotage du droit de vote des sénégalais et vous parlez de dialogue politique », a réagi un des internautes . Avant qu’un autre déclare :« Ce dialogue est « politico- politique » et nous ne voulons pas de dialogue politique sans nos otages politique »
Notons cependant que le dialogue politique avait permis au Sénégal sous Abdou Diouf de faire des avancées significatives en matière de gestion du processus électoral et contribué, par exemple, à la bonne organisation des élections de 2000 qui ont vu l’avènement de la première alternance démocratique dans notre pays. C’est un pan de l’histoire politique sénégalaise qui mérite d’être rappelé, car il nous donne des clés de lecture et d’analyse de la situation actuelle.
La Rédaction