Dakarmidi – Le pétrole et le gaz au Sénégal continue de défrayer la chronique. Pour apaiser les tensions, un dialogue national sur l’exploitation des ressources pétrolières et gazières a débuté ce mardi, peu après 11 heures, au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD), avec l’ambition de contribuer à ’’instaurer une gouvernance inclusive et transparente’’ des ressources naturelles. Les travaux sont présidés par le chef de l’Etat Macky Sall et se déroulent avec la participation des membres du gouvernement, d’élus, de partis politiques (pouvoir et opposition), des chefs religieux et coutumiers, du patronat, de la société civile, etc.
Le secrétaire adjoint du Comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz (COS-PETROGAZ), Mamadou Fall Kane, parlant des objectifs de cette concertation nationale, explique qu’il s’agit de « trouver un consensus fort sur la gestion des futures recettes » provenant de l’exploitation du pétrole et du gaz au Sénégal : « Il ne s’agit pas de discuter des contrats pétroliers (…). Dans ce dialogue, nous allons parler de l’encadrement de la rente issue du pétrole, sa gestion et sa répartition », a-t-il précisé dans un entretien au quotidien national Le Soleil.
En février, le Sénégal et la Mauritanie ont conclu un Accord de coopération internationale (ACI) portant sur l’exploitation du gisement gazier offshore commun « Grand Tortue-Ahmeyim » (GTA) de 450 milliards de mètres cubes à partir de 2021, lequel accord a été approuvé par les députés sénégalais début juin.
Il permettra ainsi au découvreur américain Kosmos Energy et à la major britannique BP de décider, au cours de cette année, le lancement de l’exploitation d’un gisement estimé à 450 milliards de mètres cubes, soit l’équivalent de 14% des réserves de gaz nigérianes.
La multinationale pétrolière britannique envisage de faire ses premières livraisons de gaz sur le marché mondial à l’horizon 2021.
La Rédaction