Le monde est fait de signes que ne décodent que les plus doués parmi nous, ceux qui ont accepté dans l’épreuve, de nouer une profonde et sincère relation avec la concentration, la quiétude et la paix du coeur. Ces signes au vu de leur puissance n’épargnent aucune section de la vie humaine ; ils transcendent la vue, pénètrent l’esprit pour dialoguer avec les sentiments profonds. Ils sont cependant importants selon l’ordre chronologique, enregistré par nos pupilles, révélateur à plus d’un titre.
Sur cette photo du reste très symbolique, on aperçoit le président de la république du Sénégal Macky Sall, en complicité naturelle avec la première dame du Sénégal, Marieme Faye Sall. Deux personnalités qui ont su par la grâce de Dieu et le concours du peuple sénégalais imposer leur marque à nos univers. Aujourd’hui dans le cercle des affranchis, le couple livre des signes distincts et polysémiques, à l’instar d’une tragédie fixée sur les ondes de l’amour.
On y voit aussi le bras du Président finement passé sur l’épaule de la Première Dame. Et comme tout couple qui a fait plus de vingt ans de mariage, passant par plusieurs naufrages, on gère les meubles et on prépare les prochaines tempêtes.
L’image rappelle les époques roses du couple lorsqu’à chaque instant, chaque geste et regard étaient au coeur de la déclaration d’amour amorcée. Quoi que l’on puisse dire en effet, dans sa « sévère » jalousie, Marieme Faye Sall est une femme brave, qui a supporté tous les caprices de son homme, éduqué ses enfants loin des projecteurs, incarnant dans son foyer, le rôle de la grande royale, telle que dépeinte dans l’aventure ambiguë de Cheikh Amidou Kane.
Adja, comme aiment l’appeler affectueusement ses proches, s’est entièrement donnée à son foyer et au succès de son époux, en naviguant en permanence pour le placer à la plus haute marche de la République.
Aujourd’hui que son mari est devenu une convoitise internationale, elle ouvre son aile protectrice pour le préserver des mauvaises langues et de toute exubérance. Cela est d’autant plus normal, qu’à l’aube de Derklé, elle était seule à croire au « produit », et à ce qu’il allait devenir une fois « placé » dans le marché. Son combat est, même si l’avis est partagé, noble, loin de tout diagnostic interne. Elle est en passe de réussir sa mission avec cette main divine qui a accompagné les soubassements de sa vie.
Aujourd’hui que des pieds invisibles veulent escalader ses barrières, elle est certainement, à chaque fois qu’elle pose un acte de protection, dans la légitime défense.
Mais la réalité du terrain républicain s’oppose à ce filigrane de vie intime, une république c’est tout une histoire, c’est une synergie de tempérance et une vision au-delà des moments présents qui la fondent.
Madame la Première Dame a la lourde tâche de dire non à son mari sur les dérives, sur les impertinentes décisions, et de s’éloigner de tous ces louanges et autres coups d’encensoir qui ne font qu’affaisser la conscience et dérégler le psychisme de son homme et d’elle même.
De la même manière qu’elle fut seule quand son « produit » ne « valait rien » aux yeux de la masse, elle se retrouvera un jour encore seule à accompagner ce même « produit » vers d’autres horizons, ces derniers qu’elle devra préparer avec beaucoup de tact, de l’initie et de l’intelligence.
La rédaction