Après les rappels à Dieu des vénérés Al Maktoum, El Hadji Ibrahima Niasse, Al Amine et El Hadji Moustapha Cissé, le Sénégal s’est réveillé encore orphelin avec le décès du saint Serigne Cheikh Sidy Mokhtar Mbacké. Dans une courte séquence temporelle de dix mois, Asrael insensible et sourd à nos cris de détresse, nous a pris les derniers remparts de notre stabilité sociale et religieuse. Comme s’il nous rappelait la légèreté de nos pouvoirs, de notre puissance et l’inutilité de nos querelles et rivalités. Comme s’il nous rappelait, la nécessité et l’urgence pour nous, de reconsidérer nos rapports avec nous-mêmes et nos rapports avec le Divin. Comme du reste nous le recommandait à travers ses discours le 07è khalife du Cheikh Ahmadou Bamba. Serigne Sidy Mokhtar Mbacké fut pendant les sept ans et sept mois de magistère, un chantre de la paix, du brassage entre tous les musulmans du pays, qui s’est inlassablement battu pour que disparaissent les clivages confrériques.
En ce début de l’an 2018, il nous quitte comme il a vécu, dans la discrétion. Sa mort, qui survient peu après celle de ses pairs de Tivaouane, de Kaolack et de Pire est une alerte. Peut-être la dernière. Pour nous dire que le Sénégal pour préserver sa stabilité tant enviée dans un monde clairsemé de troubles et envahi par une violence folle doit, plus que jamais rester collé à la devise « Un peuple, un but, une foi. »
A cet effet, c’est le lieu d’encourager le Président Macky Sall à continuer de tendre la main à tous, pour un dialogue national pour consolider la paix sociale et la stabilité du pays. Un dialogue donc dans le seul intérêt du Sénégal. Mais aussi, d’encourager les autres forces politiques membres de l’opposition à suivre les pas de l’ancien président Abdoulaye Wade, en répondant à l’appel du président de la République.
La rédaction