«On n’est pas les mêmes…»
Seulement, précise-t-il, «nous avons besoin aussi d’étendre le spectre de la discussion. De tenir compte des réalités des uns et des autres pour bâtir des valeurs communes. C’est tout à fait possible. Cela demande simplement qu’il y ait de l’humilité, en sachant que nous n’avons pas forcément les mêmes valeurs. Cela, c’est évident. Je suis africain, vous êtes européen. On n’est pas les mêmes, mais on peut partager certaines valeurs. On est différent, mais on peut être ensemble. Il faut que nous acceptions les différences, mais que nous allions ensemble vers ce que nous voulons bâtir en commun».
«C’est comme ça que je vois la plateforme qui pourra nous permettre de combattre ensemble tous ceux qui sont contre les valeurs que nous partageons et qui se nourrissent de la haine et du discours hégémonique pour justifier leur forfait, en utilisant la religion, alors que l’islam d’ailleurs est la première victime», ajoute Macky Sall.
«Remettre en cause les règles dépassées de l’Onu»
Le président sénégalais a aussi plaidé la cause africaine laissée pour compte au Conseil de sécurité de l’Onu. Macky Sall qualifie d’ailleurs l’Onu de «has been» et invite le président Macron «à remettre en cause ces règles dépassées».
«Toute l’Afrique à 54 Etats. Aucun Etat n’est membre permanent du Conseil de sécurité de l’Onu. C’est une injustice ! Aucun, alors que l’essentiel de l’agenda, c’est l’Afrique. Il faut que nous osions, avec vous, remettre en cause ces règles dépassées», a martelé Macky Sall.