Dakarmidi – L’émotion était à son comble, la tristesse à son paroxysme, le désarroi, l’affolement et l’émoi, les sentiments les mieux partagés. Les visages unanimes laissaient aussi paraître un grand chagrin, la mort a encore frappé de plein fouet les consciences. Ils étaient là, ministres, chefs religieux, amis, frères, sympathisants à attendre la dépouille de Serigne Saliou Amar, même s’ils savaient qu’il leur serait difficile, voire impossible de le voir. Ils étaient quand même là.
Il est 20h passées de quelques minutes, lorsque l’avion d’Air France s’immobilisa sur le tarmac de l’aéroport Léopold Sédar Senghor. Ils attendaient déjà, certains venus un peu plus tôt, armés de leur foi et désarmés par l’attente, qui fut longue et pénible pour certains. In fine, les membres de la famille ont libéré la foule et donné rendez-vous à tous, ce vendredi matin à 09h30 à la morgue de l’hôpital principal de Dakar.
Mais c’était sans compter avec la détermination des uns et des autres, qui tenaient à voir la dépouille, même le changement de porte de sortie prétextant l’étroitesse de la première porte n’y put rien.
Ils sont restés malgré eux, les plus forts consolant les plus faibles dans un décor silencieux. Ce n’est que vers 23h que les personnes qui s’affairaient autour de l’organisation du déplacement du corps ont réussi à l’extirper du bâtiment, direction l’hôpital principal de Dakar d’où, il va rallier Diourbel où, l’attend sa dernière demeure.
La Rédaction