Dakarmidi – Le pilotage à vue d’une aussi importante compagnie aérienne nécessite très rapidement de siffler la fin de la récréation par le Président de la République. Il ne faut pas chercher à sauver le soldat « françafricain » Bohn mais plutôt Air Sénégal SA. En effet, tout est en désordre au sein même des locaux de la boîte comme qui aurait posé son pied à « Mbeubeuss », et le mot n’est pas fort, vu les retards enregistrés dans le recrutement du personnel, Eco Afrique ne nous démentira pas, l’inexistence de directions structurantes, la grille des salaires pas encore définie, ou plus grave encore le Conseil d’administration qui est mis à l’écart dans les choix, les décisions, le pilotage, d’où d’ailleurs une tension permanente entre Bohn et l’ex Dg devenu le PCA de la boîte, Mamadou Lamine Sow.
La semaine dernière Bohn en détresse, avait écrit une lettre ouverte qu’il avait faite signer par une autre personne, dans laquelle, il chantait lui-même ses propres louanges pour se faire une gloriole, afin d’attirer la haute attention du Président de la République sur sa capacité à rester aux commandes de la boîte, voilant de fait les lacunes qu’il traîne avant même le décollage du premier vol, des casseroles liées à des commissions perçues sur l’achat des deux ATR 72-600.
La chargée de com de la boîte a été remerciée le 28 Septembre 2017, suite à une altercation avec Sophie Av Ipend, cette dernière avait réclamé sa tête, et finalement elle l’a obtenue.
Entre bizarrerie et incongruités, Philippe Bohn agit en solitaire loin des réalités de l’aéronautique, et tous les professionnels du milieu décrient la démesure de l’homme et son incapacité à pouvoir gérer la compagnie, le signal d’alerte est émis depuis, mais le Palais de la République fait la sourde oreille, lui qui veut contre vents et marrées faire décoller le premier vol le 07 Décembre prochain avec Bohn comme « commandant de bord », un éléphant blanc diront les plus avertis.
Quand à Jérôme Maillet, le second de Bohn, il a d’autres ambitions lui aussi, faire venir deux de ses amis de Congo Airways, et deux autres de Dubai, sans passer par Eco Afrique, chargée du recrutement. Et cela a bien évidemment nécessité le limogeage du commandant Malick Tall. Cet homme qui avait pourtant organisé le manuel d’exploitation, même si la compagnie est très en retard sur l’obtention du PEA (Permis d’exploitation aérienne), et à moins d’une dérogation exceptionnelle, c’est raté pour le décollage du premier vol prévu en décembre prochain.
De la même manière, Philippe Bohn a remercié 23 autres membres du personnel, mettant fin à leur contrat, leur suggérant de manifester leur candidature auprès de Eco Afrique en charge du recrutement.
Selon toujours nos sources, il est anormal, qu’il y ait à ce stade, où Air Sénégal est pratiquement entré sur la piste, des ruptures de contrats, souvent d’ailleurs abusives. Une compagnie aérienne, c’est un lourd investissement, une charte à respecter, un chronogramme bien défini et un plan de vol aussi limpide que l’eau de roche loin du tâtonnement de l’actuel Dg, marqué apprend-t-on par une instance de divorce qui secoue actuellement son foyer et une santé fragile.
Sans être dans les secrets des dieux, Philippe Bohn s’est volontairement installé sur une chaise éjectable, il a poussé le mauvais pion, face à un adversaire redoutable, qui ne lui laisse aucune marge de manœuvre, et qui n’est autre que Air Sénégal SA.
Nous nous sommes rapprochés des périphéries de la boîte, et avons constaté que le conseil d’administration ne se réunit presque pas, de fait, toutes les décisions prises par Bohn sont épistolaires. Le Chef de l’Etat a le devoir moral de sauver Air Sénégal SA, Philippe Bohn, Maillet et Sophie Ipend pourront être alors à leur tour remerciés et pourquoi pas, sur sa haute discrétion, recaser ailleurs.
Nous y reviendrons.
La rédaction