Dakarmidi – La séparation par une équipe de chirurgiens de l’hôpital Albert Royer de Dakar de deux sœurs siamoises, l’introduction du vaccin contre le cancer de l’utérus et la tenue dans la capitale sénégalaise de la 68ème session du comité régional de l’OMS pour l’Afrique, ont dominé l’actualité sanitaire du pays en 2018.
« Adja », l’une des sœurs, a rendu l’âme samedi (22 décembre), 52 jours après la naissance des siamoises, et trois jours après l’intervention chirurgicale.
Mais la séparation effectuée par une équipe de six chirurgiens et de cinq anesthésistes dirigée par les professeurs Gabriel Ngom et Marie Ndoye est à tout point de vue historique. C’est la première fois que cette intervention chirurgicale s’est faite au Sénégal.
« Cette intervention chirurgicale d’une extrême précision effectuée au terme d’une procédure préparatoire de plusieurs semaines » a été réalisée pour la première fois au Centre hospitalier national d’enfants Albert Royer ce mercredi 18 décembre », avait ainsi annoncé ces praticiens dans un communiqué.
« L’enfant a présenté une complication de sa cardiopathie et est décédé au cours d’une hémorragie digestive massive. Cette dernière avait une malformation cardiaque et un petit foie. Cet organe avait lié principalement les jumelles siamoises », soulignait-on de même source.
Quatre jours après l’intervention chirurgicale, sa jumelle, Sophie, présentait un état satisfaisant et pourrait si elle atteignait l’âge de neuf ans, bénéficier du vaccin contre le cancer du col de l’utérus, introduit officiellement dans le Programme élargi de vaccination (PEV) du Sénégal en octobre 2018.
Ainsi, 95 000 filles âgées d’au moins neuf ans seront vaccinées par an au terme de la phase pilote exécutée dans les districts sanitaires de Dakar et de Mékhé, dans la région de Thiès, entre 2014 et 2016.
« De nombreux pays avaient voulu commencer ce vaccin mais actuellement la demande est supérieure à l’offre. Le Sénégal a fourni des garanties financières permettant de donner ce vaccin à la population cible », avait expliqué le docteur Ousseynou Badiane, directeur du PEV.
Ce vaccin a notamment été homologué par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dont la 68ème session de son comité régional pour l’Afrique s’est tenue au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio du 27 au 31 octobre 2018.
D’après Aps, cette rencontre avait réuni les ministres en charge de la Santé des 47 Etats membres pour examiner la situation sanitaire et trouver des stratégies permettant de relever les défis liés au secteur.
Outre cette réunion, le Sénégal a également accueilli d’autres grandes rencontres internationales sur la santé. C’est le cas de celle dédiée au Prix Galien international, créé en 1970, abritée pour la première fois en Afrique les 27 et 28 novembre à Dakar.
Une réunion d’autant plus importante que, le Prix Galien est considéré comme l’équivalent du prix Nobel de la paix, de la recherche bio pharmaceutique, en reconnaissant les réalisations exceptionnelles pouvant contribuer à l’amélioration de la condition humaine par le développement des traitements innovants, selon ses organisateurs.
La Fondation Merck a, de son côté, organisé les 30 et 31 octobre 2018 la 5ème édition de la « Merck Africa Asia Luminary » et le premier anniversaire de ladite Fondation en présence d’épouses de chefs d’Etat du continent et de représentants de gouvernements.
L’année 2018 va, d’un autre côté, se refermer avec la fin de l’épidémie de la dengue annoncée ce mercredi par le ministère de la Santé et de l’Action sociale dans un communiqué.
Au total, 342 cas de dengue ont pu être recensés dans le cadre de cette épidémie officiellement déclaré le 19 septembre dernier par le ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Sur le registre des distinctions, la palme est sans doute revenue au docteur Daouda Ndiaye, professeur de parasitologie, devenu le premier Africain à être nommé Conseiller spécial à l’Université de Harvard, aux Etats-Unis d’Amérique.
S’agissant du volet social, le Cadre unitaire des syndicats de la santé dénommé « And Geusseum » va terminer l’année 2018 avec son 17ème plan d’actions de grève pour exiger du gouvernement de meilleures conditions de travail.
La rédaction avec APS