Dakarmidi – Dans l’interview qu’il a accordée à la Tribune, l’ancien président de la République du Sénégal, Me Abdoulaye Wade est revenu sur les véritables raisons de la libération de son fils Karim Wade, comment l’Etat a préparé son voyage, le rôle que le Qatar y a joué. Dans l’interview, Wade a indiqué que Karim ne voulait pas sortir de prison et que c’est sur son instruction que ce dernier a fini par accepter.
« La vérité c’est que finalement Macky Sall ne savait plus quoi faire de Karim, qui était devenu une patate chaude entre ses mains. C’est la vérité. Il était dans un dilemme car, il se disait que s’il le libérait, Karim passerait la nuit au palais et s’il continuait à le maintenir en prison, ce sont ses partisans qui envahiraient le palais. », atteste le « Pape du Sopi. » Avant d’ajouter que le Président Sall avait d’énormes difficultés à gérer le dossier Karim Wade d’ailleurs selon lui, «C’est le président Sall qui l’avait dit en France, reconnaissant que le dossier Karim Wade lui posait un problème car il ne voyait rien qu’il pouvait lui imputer ». Et poursuivant dans cette perspective de révélation, Me Wade a ajouté que le président Sall voulait impérativement se débarrasser de Karim « pour vous prouver cela, tous les papiers afférents à son voyage, passeport, etc. ont été confectionnés dans la prison pour être embarqué nuitamment à destination du Qatar. Qu’est ce qui justifie un tel empressement ? Parce qu’il voulait tout simplement s’en débarrasser. »
Parlant du rôle que le Qatar a joué dans ce dossier, Abdoulaye Wade de révéler que Macky est allé solliciter de l’aide auprès de l’émir du Qatar : « Il est allé voir l’émir du Qatar qui, soit dit en passant, est un ami de Karim. Il a dit qu’il traversait une situation difficile du fait que son ami était en prison et qu’il souhaitait le relâcher. C’est pourquoi, il lui demandait de l’aider en venant le chercher à Dakar pour l’acheminer au Qatar. C’est comme cela que le procureur du Qatar a été envoyé le chercher. » Toujours dans son allocution, Me Wade affirme que : « Karim ne voulait pas sortir de prison et c’est sur mon insistance qu’il a fini par accepter, d’autant que je lui ai dit que les élections étaient encore loin et qu’il pouvait aller au Qatar en attendant. »
La rédaction