Dakarmidi – Interpellé samedi 23 juin 2018 lors du lancement de son ouvrage « Mai 1968 à Dakar ou la révolte universitaire et la démocratie », sur sa position concernant la loi sur le parrainage , le professeur Abdoulaye Bathily estime maintenir sa position.
Selon lui, requérir 65 000 signatures pour pouvoir se présenter à l’élection présidentielle est un recul pour la démocratie. « Si c’est réduire le nombre de candidatures, je pense que le bulletin unique peut être une alternative. Je vais partout en Afrique pour superviser des élections; mais c’est ce modèle qui est adopté. En plus cela diminue au moins de 50% le coût de l’élection » a t-il laissé entendre.
Et que dire du Conseil constitutionnel que gère le processus de contrôle des signatures. M. Bathily de répondre: « En 1968, la justice et l’Assemblée nationale étaient aux ordres du parti au pouvoir. Et cela n’a pas changé »? Bathily pousse la réflexion plu loin pour dire qu’il y’a une tendance non seulement au Sénégal, mais aussi dans d’autres pays, selon laquelle les coalitions de parti apparaissent de plus en plus comme des partis uniques.
A l’en croire, ils ont des majorités à l’Assemblée nationale et que c’est eux qui décident de tout sans concertation. « Une coalition de partis ne doit pas se transformer en parti unique » a t-il révélé, faisant certainement allusion à la prédominance de la coalition Benno Book Yaakaar dans l’espace politique selon l’as.
Il rappelle avoir été le premier à dénoncer cet état de fait en 2000, quand Abdoulaye Wade a commencé à vouloir phagocyter tous les partis politiques en compétition dans ce pays.
La rédaction