Dakarmidi – Le président de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (Act), Abdoul Mbaye, a dans un communiqué parvenu à la rédaction, tenu à apporter des éclaircissements suite à l’article du quotidien « Libération » du 21 avril, reprenant de larges extraits de l’ordonnance de renvoi en police correctionnelle rendue par le Doyen des Juges d’instruction Samba Sall, dans l’affaire le concernant. M. Mbaye, s’adresse dans le document au Doyen des Juges et au régime en place qui pour lui, est tout juste marqué par la méchanceté.
« Je ne m’attarderai pas sur la dimension du complot contre ma personne qui intègre la remise à la presse de documents auxquels je n’ai pu avoir accès moi-même, et que le secret de l’instruction n’autorisait pas à publier dans la presse. La violation du secret de l’instruction sera assurément l’un des souvenirs forts laissés par la justice sénégalaise sous l’ère Macky Sall. Retenons cependant que la publication de ces documents me renseigne utilement sur les méthodes et arguments de ceux qui me traquent », lance Abdoul Mbaye.
L’ancien Premier ministre souligne que : « Par le document publié, les Sénégalais apprendront qu’il appartiendrait au citoyen d’apprécier la compétence du juge à la place de ce dernier. Ils apprendront aussi que s’adresser à un juge qui se serait déclaré compétent pour juger alors qu’il ne l’est pas, fait commettre au justiciable un acte illégal pour lequel il peut être poursuivi pour usage de faux 20 ans plus tard. On peut également en déduire que chaque fois qu’un juge se déclare incompétent, sa saisine pourra être retenue comme une tentative d’obtention d’un « jugement illégal », et donc susceptible de poursuites. Voilà une belle évolution de la procédure judiciaire au Sénégal… »
« Mais ce n’est pas tout. La lecture du contenu de la publication vous apprend aussi que lorsque 2 personnes engagent une procédure basée sur une requête au juge qu’elles ont co-signée, un doyen des juges d’instruction peut retenir comme seule fautive l’une des personnes signataires selon son bon vouloir. S’agit-il donc de justice ou d’arbitraire? »
« J’évoquais il y a peu la méchanceté et la bêtise de toute cette gente politique qui a choisi comme arme de combat politique la manipulation d’une partie de notre système judiciaire. Je suis contraint d’y ajouter la grande incompétence de ceux qui devraient les conseiller avant d’exécuter leurs ordres ».
Abdoul Mbaye
Président de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail
Dakar le 21 avril 2017