Voici que les masses affluent vers toi
Comme un flux d’âmes en pérégrination
Arôme rampant, féroce, devant la sublime étoile, sculptée de ta dense mémoire, réceptacle de ta plume, lumière qui, en permanence, fréquente les hautes stations « nabiennes »
Ô Cheikhoul Khadim,
Tu es identifié devant ses portes, impulsion de la mystique, jamais un anobli de ton rang ne l’a chanté, si merveilleusement comme tu le fis, sous des airs mixtes, relief du temps, nous voici, à tout égard, conquis, les anges séduits, les cimes acquis.
Ses portes s’ouvrent à toi, leurs mains prêtes à recevoir tes doléances. Tu n’en avais qu’une, une seule, te rapprocher de lui, aussi dures les conditions de présélection, t’éteindre en lui, aussi redoutables les critères de sélection, te fondre dans les rives de l’Exalté, et vivre en osmose dans les fréquences du Saint Coran. Et te voici devenu son serviteur attitré, titre que le Seigneur dans toute son exaltation t’a conféré.
Ô Cheikhoul Khadim,
les masses t’exultent quand Satan s’expulse. Tes chants à lui dédiés ravivent nos côtes et sillonnent nos entrailles, sanctuaires désertés, ils hurlèrent, ni fils ni petit-fils ni arrière-petit-fils, jamais ton sourire ne leur fut déféré, car ferré au code des espaces et de leurs mystères
tu as percé la mort, elle t’a dévoilé ses peurs, tu as tâté le pool de la vie, jaugé ses périples, elle t’a étalé ses affres
Le sommeil a trouvé refuge dans tes espaces, dorloté par tes chants saillants, ininterrompus, ta chair est dissoute dans la chair de ton maître, ton bien-aimé, sanctuaire des ondes divines,
Ô Cheikhoul Khadim,
tu as proféré son nom, le préféré du Seigneur, et tu as laissé échapper ton secret, dans le décret il est établi, tu es entouré de tes poèmes-remèdes, captivants, et ton bonheur enfla en silence, son sceau t’a envahi, perçant tes yeux, les fines lumières qui l’encerclent t’ont ébahi, glorifié soit Dieu.
tu as pansé les plaies des orphelins, des démunis, aux mystères déflorés. Tu as coopté le temps et capté sa muse. Son cœur t’observe, tu as ôté le voile des secrets enfouis dans tes galaxies pour sauver toute une humanité, nulle marque, nulle empreinte, quelle ivresse le temps d’une psalmodie, avec effet de l’évanescence du péché
T’aimer est un devoir, ô Cheikhoul Khadim, te chanter est une fine goutte d’eau qui peut arroser mille jardins. Les grains de sable sont aussi au courant de tes actions de grâce, chacun d’entre eux a la capacité d’héberger des planètes, ils font porter ta voix vers des terres jamais explorées, ils t’aiment plus que tu ne t’aimes, mais ne peuvent aimer le sceau des élus plus que tu ne l’aimes, ils sont aimés plus qu’ils ne t’aiment et leurs noms estampillés irréfragables aux tablettes, du fait de l’amour qu’ils te vouent à jamais
ton service à lui conféré, a dompté les passions, ta plume est un pain béni, n’en mangent que les âmes graciées, tes écrits sont des cures, n’en usent que les âmes élevées, ton regard est une flèche projetée, il n’atteint que les roses en floraison
L’estime que nous te portons est une marque d’attention et de haut respect qui ne peut être justifiée ni dans le temps ni dans l’espace, ni par la raison ni même par la science.
Ta fusion avec ton Maître était d’une dimension hors du commun des mortels, telle une miséricorde enfouie dans les tréfonds du Lotus des Confins, ton amour pour lui a fait naître une intimité que nul, si ce n’est le Seigneur, n’a le secret du surjet.
Le vent crache son venin, son sang gicle de partout, ses veines s’éclatent, s’éclaboussent, à grand pas il court, s’égosillant ses lamentations, s’écartant de ses peines durcies par les orages, il s’est endurci, submergé d’étincelles qui naquirent de tes nobles écrits, qui l’ont dompté et à jamais affranchi. Il a le rang de derviche, la plénitude de Rûmi, la science de Ghazali et la réputation de Rabia al Adawiyya
Encore Safar, ce mois béni qui ouvre ses rideaux peints de paix et de grâce, à celui qui veut s’absorber dans la contemplation divine, voici qu’il étale pour nous, en mémoire d’une victoire éclatante ses souches d’omnipotence, en 18 feux, l’insigne venait de t’être accroché, ô Cheikhoul Khadim, une nouvelle demande de doléances te fut décernée, ta réponse ne varia point, uniquement te rapprocher de ton bien-aimé, Muhammad Ibn Abdallah (psl), la fine fleur. QUEL OUBLI DE SOI ! QUEL DON DE SOI ! QUEL ALTRUISME !!
Shasty
Humble disciple du Prophète Muhammad (psl)