Dakarmidi – Il avait été porté à la tête de la Gambie le 19 janvier 2017 à l’issu d’un processus électoral qui a nécessité une forte mobilisation sous régionale sur les plans notamment diplomatique et militaire. Mais 100 jours après Adama Barrow qui a fini de prendre ses marques est en train d’insuffler une nouvelle dynamique à la Gambie longtemps étranglée par Yahya Jammeh.
Conscient de la lourdeur et de la délicatesse de son mandat courant celui qui précède le règne sans partage de Yahya Jammeh, le président Barrow multiplie les actions allant dans le sens de marquer une véritable rupture en Gambie où les 22 dernières années ont été fatales au peuple.
Voilà pourquoi, il s’attire la confiance des investisseurs et des pays de la communauté internationale. À preuve, en février, la Banque mondiale promettait de décaisser 60 millions de dollars pour renforcer le budget de la Gambie. L’Union européenne annonçait quant à elle 225 millions d’aide financière au pays, tandis que la Banque africaine de développement évoquait un investissement d’un million de dollars dans le secteur énergétique de la Gambie.
Les investisseurs privés se précipitent également vers le pays pour contribuer aux nombreux efforts consentis à tous les niveaux pour aider la Gambie à sortir des pénombres. Dans une interview accordée à la presse internationale à l’occasion de ses 100 jours d’exercice, Adama Barrow affirme recevoir beaucoup de propositions. « Cela fait seulement trois mois, et je puis vous dire que beaucoup d’investisseurs frappent à ma porte ».
Une déclaration censée rassurer ses concitoyens qu’il estime « impatients ». « Les Gambiens sont un peu impatients, mais je les comprends. L’attente a été longue, 22 ans, et ils ont mis tous leurs efforts ensemble pour faire ce changement. Les attentes sont très élevées. Je ne dirai pas que nous sommes lents, mais nous suivons les étapes. »
Au rang des prérogatives d’Adama Barrow pour les prochains mois, la restructuration de l’armée, l‘électrification du pays, mais également réparer les injustices commises. C’est dans ce dernier point que trouve tout le sens de la Commission Vérité et Réconciliation mise sur place en février. Une offensive diplomatique est aussi lancée pour prôner le retour de la Gambie sur la chaine internationale et rattraper son retard sur le plan diplomatique.
La Rédaction