Dakarmidi – D’art d’art. Depuis plus de 20 ans et les premiers téléviseurs plasma, les constructeurs se gargarisent avec un argument, celui de « l’écran qui s’accroche au mur comme un tableau ». Si la finesse de certains téléviseurs LED, ou mieux, OLED, permet aujourd’hui d’offrir des cimaises à quelques rares élus, c’est Samsung qui, avec The Frame (en anglais, « Le Cadre »), tient désormais la promesse maintes fois renouvelée par toute la profession. The Frame ? Un téléviseur QLED 4K HDR disponible en 55’’/139,7 cm et 65’’/165,1 cm.
Non seulement il s’accroche au mur comme un tableau, mais en plus, il veut aussi jouer les œuvres d’art à la maison.
Un designer et un concept
Samsung a convoqué le designer Yves Béhar pour concevoir The Frame. Adepte de la simplification des usages, Béhar a voulu selon ses dires « transformer la télévision en quelque chose de personnel ». Résultat : si l’on effectue un test en accrochant The Frame au mur parmi d’autres tableaux, il y a de fortes chances pour qu’on le confonde avec la reproduction d’une œuvre d’art.
« L’écran devient invisible en se fondant dans la masse », explique le designer. Cela tient d’abord à son apparence : The Frame est ultra-fin (4,25 mm), l’équivalent d’un tirage photo sur plexiglass. Son système d’accroche murale ne laisse que 5 mm entre le support et l’écran. Et on peut lui associer des cadres interchangeables (coloris : noyer, chêne et blanc).
37 artistes au salon
Mais Samsung est allé (beaucoup) plus loin. Car outre son classique usage en tant que téléviseur, The Frame a pour vocation, justement, d’afficher des œuvres d’art. Il suffit d’en choisir une parmi la centaine embarquée nativement dans l’écran QLED, directement depuis son smartphone.
Réunies par thèmes (Paysages, Motifs, Nature Morte, Art Digital, Vie Sauvage…), on y retrouve tant des peintures que des dessins ou des photographies, comme certaines, prises du ciel, par Yann-Arthus Bertrand. Plutôt moderne, davantage dans l’esprit « Beaubourg » que « Louvre », la sélection effectuée par Samsung accroche notamment les photographes Scott Ramsay et Nacho Alegre, le street artiste Barry McGee, ou encore le Français Sebastien Leon. Au total, 37 artistes s’invitent à la maison. Plus vous, avec vos photos perso que vous pourrez aussi afficher…
Un abonnement pour la visite
Pour Samsung, l’idée n’est pas de nous proposer de regarder béatement des œuvres, mais plutôt les inscrire dans notre quotidien. On peut ainsi privilégier une œuvre unique, en associer jusqu’à trois, préférer un encadrement ombré, une Marie-Louise, un affichage panoramique… et assortir la couleur de l’encadrement au mur qui l’accueille.
C’est d’autant plus bluffant que The Frame dose sa lumière à la lumière ambiante de la pièce. Pratiquement invisible à l’œil nu, le rétroéclairage de l’écran parvient à fondre l’œuvre affichée parmi d’autres photos ou tableaux pouvant se trouver sur le mur où l’écran est accroché.
Un abonnement de 4,99 euros par mois permet de renouveler la galerie d’œuvres proposées. C’est cher. Quitte à payer, on préférerait pouvoir visiter virtuellement des expositions temporaires ou permanentes de grands musées ou de galeristes auxquelles on ne peut se rendre. Une idée sur laquelle Samsung semble vouloir se pencher. Prix pour s’offrir un musée chez soi ? 2.299 euros pour The Frame en 55 et 2.999 euros en 65 . Mais The Frame fait aussi office de téléviseur.
La Rédaction