Dakarmidi – Créée en 2013, la société propose une solution collaborative de gestion des données en entreprise.
Moins d’un an après avoir levé 14 millions de dollars (environ 11,8 millions d’euros), la société Dataiku double la mise. Mercredi 6 septembre, l’éditeur de logiciels annonce avoir bouclé un nouveau tour de table, qui voit le fonds américain Battery Ventures entrer à son capital, au côté des fonds FirstMark, Serena Capital et Alven. Montant de l’opération : 28 millions de dollars (23,5 millions d’euros).
Créée en France en 2013, Dataiku commercialise une solution collaborative de traitement du « big data » (les données massives), baptisée Dataiku Data Science Studio. « Elle permet de faire travailler ensemble des spécialistes du “big data” que sont les “data analyst” ou les “data scientist” et des gens qui ont des connaissances métier, mais n’ont aucune notion de code », explique Clément Sténac, cofondateur de la société.
Les cas d’usage sont multiples, du site de commerce en ligne qui doit analyser d’importants volumes de données pour mieux connaître et fidéliser ses clients, aux industriels qui profitent de la connectivité toujours plus grande des machines pour réaliser de la maintenance prédictive du matériel.
« Passer à l’industrialisation »
Dataiku emploie à ce jour une centaine de personnes, dont les trois quarts sont installées en France. Depuis 2016, son siège social a été transféré aux Etats-Unis, à la faveur de son nouvel actionnariat. Elle a aussi ouvert un bureau à Londres et prévoit de s’établir prochainement en Asie.
La nouvelle levée de fonds doit lui permettre de franchir une nouvelle étape dans son développement. « On a passé le stade de la survie et de la croissance. Maintenant, il s’agit de passer à l’industrialisation », souligne M. Sténac. D’où le renforcement des équipes commerciales et technico-commerciales de la société. L’objectif est de doubler au moins chaque année le chiffre d’affaires de l’entreprise dans les deux ans à venir.
Cette nouvelle levée de fonds est « arrivée plus vite qu’on ne le pensait », reconnaît Clément Sténac, et ce en raison d’« une réponse très positive du marché à l’international », mais aussi d’un secteur déjà en voie de consolidation. « Notre marché explose, mais nous assistons aussi à des rapprochements entre des acteurs qui ont des spécialités très pointues, mais complémentaires », précise-t-il. Un mouvement qui pourrait fragiliser Dataiku, dont la solution se veut justement plus généraliste.