Dakarmidi – Le marché des vélos électriques en tire profit alors que la vente de voitures polluantes La Cour des Comptes a publié en mai 2018 une note d’analyse sur le bonus-malus automobile, un dispositif mis en place depuis 2008 par l’Etat. Ce dernier « propose des aides pour l’achat de véhicules émettant peu de CO2 par km parcouru, qui sont financées par une taxe sur les véhicules dont les émissions de CO2 dépassent un seuil donné », explique l’Institution. Ce seuil d’émission de CO2 doit être inférieur à 60 g/km pour recevoir une prime et supérieur à 126g/km pour être taxé.
L’an dernier, ces aides ont été étendues aux véhicules à moteurs électriques plus légers, mais supprimées pour les véhicules hybrides non rechargeables. Une opportunité pour les vélos à moteur électrique : près de 182 000 vélos électriques ont ainsi bénéficié d’une aide à l’achat en 2017. Le cumul des bonus s’élève même à 34,7 millions d’euros pour les vélos. L’aide représente en effet 20 % du prix de l’appareil, dans la limite des 200 euros. « Les demandes d’aides à l’achat de vélos à assistance électrique ont été environ trois fois supérieures à l’estimation initiale », indique la Cour des comptes. Les vélos électriques ont ainsi représenté 78 % des véhicules aidés.
VENTES DE VÉHICULES ÉLECTRIQUES PLUS FAIBLES QUE PRÉVU
En 2017, 301,60 millions d’euros ont été versés comme « bonus », tandis que les recettes pour l’Etat du « malus » ont été de 351,8 millions d’euros. La part des achats de voitures affectées d’un malus est de 17,6 % en 2017, soit une hausse de près de 4 points par rapport à 2016.
L’Etat s’en est finalement bien sorti : le montant des bonus est inférieur de 36 % au montant prévisionnel, « en raison de ventes de véhicules électriques bien plus faibles que prévu », indique la Cour des comptes. Les véhicules bénéficiaires d’une aide et affichant un taux d’émission de CO2 de moins de 60g/km s’élèvent à plus de 28 000, un nombre inférieur de plus de 50 % par rapport aux prévisions.
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