Dakarmidi – Auditionnés devant le Congrès mardi 31 octobre, les représentants de Facebook, Twitter et Google ont reconnu avoir été instrumentalisés par la Russie qui a pu diffuser, pendant la campagne électorale américaine en 2016, des centaines de milliers de messages de propagande destinés à attiser les tensions dans le pays. Ces plateformes aux millions d’abonnés se sont engagées devant le Congrès américain à tirer les leçons et à empêcher des acteurs étrangers, comme la Russie, de s’immiscer à nouveau dans la vie politique du pays.
Afin d’illustrer la manipulation des réseaux sociaux, un sénateur présente une publicité anti-Clinton achetée en mai 2016 par la Russie sur Facebook.
« Cette publicité dit qu’Hillary Clinton est, avec Barack Obama, la plus méprisée par les vétérans de l’armée et que si elle était élue, le contrôle de l’armée devrait lui être retiré. Cette publicité n’est rien d’autre qu’une ingérence directe du gouvernement russe dans nos élections. Un mensonge aux citoyens américains qui pensent être sur la page de vétérans basés au Texas, alors qu’en fait tout cela est payé en roubles par des Russes. Est-il normal que des publicités politiques achetées par nos adversaires étrangers se retrouvent sur Facebook ? »
Devant le Congrès, le représentant de Facebook est embarrassé. « Monsieur le sénateur, cette publicité n’a rien à faire sur Facebook. »
De faux événements ont également été créés par les Russes, a montré le sénateur démocrate Chris Coons, comme ce faux événement « patriotique » de « mineurs pro-Trump » en Pennsylvanie.
La rédaction avec Rfi