Dakarmidi – L’immense pivot sénégalais revient sur sa première expérience en NBA, mais aussi dans la « bulle » où il a découvert le plus haut niveau. Ce fut l’une des attractions de l’année, et surtout au TD Garden où il était carrément le chouchou du public. Non drafté, mais titulaire d’un « two-way contract », Tacko Fall a mis le feu à la salle des Celtics à chaque fois qu’il entrait en jeu, et il a prouvé en G-League qu’il n’était pas qu’un phénomène de foire tournant à 12.9 points, 11.1 rebonds et 3.1 contres de moyenne
Suffisant pour terminer dans le meilleur cinq défensif de l’année. “Personnellement, j’ai le sentiment d’avoir réussi une très grande année rookie. Même si le fait qu’on joue quelques mois de plus a joué en ma faveur en termes de formation”, explique-t-il dans une interview mise en ligne par les Celtics et exploitée par Senego. “J’avais un « two-way contract », et j’ai passé beaucoup de temps en GLeague, et puis après le All-Star Game, je suis revenu plus souvent à Boston. J’ai apprécié le processus, et je dois faire beaucoup mieux”.
Une expérience vraiment unique
Très proche d’Enes Kanter dont il apprécie les qualités humaines, et dont il partage la religion, Tacko Fall ne pouvait rêver mieux comme année d’apprentissage, et la « bulle » lui a aussi été bénéfique, humainement et techniquement. “Ce fut une expérience vraiment unique, surtout avec notre effectif, car nous sommes un groupe vraiment soudé, et je me suis vraiment lié à eux, surtout avec les gars que l’on voit dans mes vidéos. On allait beaucoup à la piscine ensemble”, raconte-t-il. Et d’ajouter: “il a fallu s’adapter et opter pour un nouveau style de vie. Il fallait se lever tous les matins pour prendre sa température, puis vérifier son niveau d’oxygène. On était testé tous les jours, et c’est vraiment la chose que je ne regrette pas de ne plus faire”.
Les joueurs jouent tellement dur, et je voulais le voir de mes yeux
Sur le plan du jeu, il a été spectateur mais ça reste inoubliable et enrichissant. “J’ai acquis beaucoup d’expérience, surtout en playoffs. On entend beaucoup sur l’intensité des playoffs, et c’est effectivement différent. Il faut être davantage concentré. On affronte la même équipe plusieurs fois, et ils proposent tellement de choses différentes qu’il faut s’adapter. Et puis les joueurs jouent tellement dur, et je voulais le voir de mes yeux. Aujourd’hui, je sais ce que j’ai à faire. Les gens vous le disent en permanence, mais quand vous le voyez de vos propres yeux, quand vous le visualisez, vous comprenez ce qu’il faut faire et ça m’a beaucoup aidé dans mon développement”, a confié le lion de la Téranga convoqué pour les éliminatoires de l’Afrobasket 2021.